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Titre Étatisation et nationalisation du territoire contesté de la République du Haut-Karabagh Vivre et évoluer sans reconnaissance internationale
Auteur Mathieu Petithomme
Mir@bel Revue Revue d'études comparatives Est-Ouest
Numéro vol. 42, no 4, décembre 2011
Page 83-106
Résumé La notion de « conflit gelé » demeure largement usitée dans l'analyse des territoires contestés de l'espace postsoviétique. Le cas de la République du Haut-Karabagh (RHK) souligne pourtant la pertinence d'une focalisation sur les processus sociologiques internes dans la compréhension des dynamiques internationales. Le processus d'étatisation et de nationalisation du territoire contesté consolide la défense territoriale endogène, débouche sur l'institutionnalisation de structures gouvernementales et réinvente des symboles nationaux. Malgré ses limites, la dynamique d'étatisation enclenche un processus social d'adaptation qui permet aux Arméniens du Haut-Karabagh de continuer à vivre et à évoluer sans reconnaissance internationale. Cette dynamique sociologique modifie parallèlement les relations d'interdépendance entre la RHK et l'Azerbaïdjan, faisant du retour au statu quo ante une perspective chaque fois plus inenvisageable.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais
The phrase "frozen conflict" has been mainly used in analyses of disputed territories that used to be-long to the USSR. As the case of Nagorno-Karabakh Republic (NKR) shows, concentrating on internal social processes helps understand the international dynamics. The state- and nation-building processes in this dispu-ted territory have consolidated an endogenous territorial defense, institutionalized governmental structures and reinvented national symbols. Despite its limits, state-building has set off a social process of adaptation, which enables Armenians in Nagorno-Karabakh to continue living without international recognition. In parallel, this so-cial trend is modifying the interdependence between the NKR and Azerbaijan and making the return to the status quo ante ever harder to imagine.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RECEO_424_0083