Titre | L'État russe Postsoviétique Face À la souffrance psychique de guerre conception et héritage | |
---|---|---|
Auteur | Elisabeth Sieca-Kozlowski | |
Revue | Revue d'études comparatives Est-Ouest | |
Numéro | vol. 43, no 4, décembre 2012 Politique et société. Russie, Ukraine, Moldavie, Lettonie | |
Rubrique / Thématique | Dossier: Politique et société. Russie, Ukraine, Moldavie, Lettonie |
|
Page | 5-33 | |
Résumé |
En 1996, une étude menée par un psychiatre militaire russe auprès de conscrits russes ayant participé à la première guerre de Tchétchénie montrait qu'il y avait eu proportionnellement plus de victimes de troubles psychiatriques en Tchétchénie qu'en Afghanistan. Depuis, une seconde campagne a suivi dont on estime qu'elle a conduit en tout 1 800 000 hommes sur le terrain. Malgré son expérience des conflits ces dernières décennies, le système de soin et de réhabilitation psychologique des vétérans reste parcellaire. Si la psychiatrie est implantée de longue date dans l'armée russe, elle a longtemps été orientée vers l'optimisation de la capacité des hommes plutôt que la prise en charge de la souffrance. La psychologie est apparue récemment et son efficacité est limitée. Au sein du ministère de l'Intérieur, qui a envoyé en nombre ses policiers sur le terrain tchétchène, la psychiatrie se développe peu et reste orientée également vers la sélection et la gestion du facteur humain (des effectifs) tandis que la psychologie, introduite tardivement, y est balbutiante. Plusieurs explications sont envisagées. Tout d'abord la non-reconnaissance de la guerre et, incidemment, de l'impact des combats sur les hommes. Ensuite, un système d'expertise psychologique profondément marqué par une vision de l'individu et de son état psychique où le traumatisme est lié à une faiblesse personnelle. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
In 1996, a study conducted by a psychiatrist among Russian military conscripts who took part in the first campaign in Chechnya showed that there had been proportionately more victims of psychiatric disorders in Chechnya than in Afghanistan. Since then, a second campaign has followed which is considered to have sent 1.8 million men into the field. Despite its experience of conflicts in recent decades (Afghanistan, two Chechnya campaigns, Ossetia, Georgia), the system for the care and psychological rehabilitation of veterans remains fragmentary. Although psychiatry has been existed for a long time in the Russian army, it has long been oriented towards the optimisation of the capacity of men rather than the care of their suffering. Psychology has emerged recently and its effectiveness is limited. Within the Ministry of Internal Affairs, which has sent a number of policemen to the battlefield, psychiatry has developed in a very limited way and remains oriented toward the selection and management of the human factor (personnel), while psychology, introduced later, is still at an early stage. Several explanations are considered. First of all the non-recognition of the war and incidentally the impact of combat on men. Then a system of psychological expertise deeply marked by a conception of the individual and his psychological state of mind in which trauma is linked to personal weakness. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RECEO_434_0005 |