Titre | La télévision : terminal cognitif. | |
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Auteur | Geneviève Jacquinot | |
Revue | Réseaux (communication - technologie - société) | |
Numéro | no 74, novembre-décembre 1995 Télévision et apprentissages | |
Rubrique / Thématique | Télévision et apprentissages |
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Résumé |
II est une dimension de la télévision que la parcellisation des recherches sur la relation enfant-télévision-école contribue à masquer, c'est son statut d'« objet cognitif » indépendamment de ce que l'on voit et apprend et avant même de tenir compte des contenus des émissions et de la programmation des chaînes. Cette dimension cognitive du « terminal télévision » est appréhendée ici de trois façons : à travers l'imaginaire actuel de la télévision associé au divertissement et qui altère les jugements portés sur la télévision comme source de savoir ; à travers la diversité, culturellement située des modalités de consommation télévisuelle qui constitue « l'effet télévision » comme phénomène de classe se cumulant aux autres sources d'inégalité sociale ; à travers la modalité cognitive propre à la télévision qui oppose au modèle canonique monolithique et transmissif longtemps propagé par l'école un modèle de la connaissance comme processus interprétatif et relationnel. En ce sens, la « néo-télévision » conviviale ne s'oppose pas, comme on l'a dit et répété, à la « paléo-télévision » plus didactique, mais il y a bien là deux modèles pédagogiques différents correspondant à deux états de société. D'où la nécessité de « rendre la télévision moins exotique », à la fois dans les pratiques d'enseignement et dans les recherches sur ses effets cognitifs. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
There is a dimension of television that the compartmentalization of research on child-television-school relations, independently of what one sees and learns or even before considering programme contents, helps to conceal: its "cognitive object" status. This cognitive dimension of the "television terminal" is understood here in three ways: through the current imaginary world of television associated with entertainment, which distorts judgements on television as a source of knowledge; through the cultural diversity of TV consumption which constitutes "the TV effect" as a class phenomenon along with other sources of social inequality; and through the cognitive modality peculiar to television which contrasts the monolithic and transmissive canonical model long propagated by school, with a model of knowledge as an interpretative and relational process. In this sense, convivial "neo-television" is not opposed to more didactic "paleo-television", but there are two different pedagogical models corresponding to the two states of society. Hence the need to "make television less exotic", both in teaching practices and in research on its cognitive effects. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | https://www.persee.fr/doc/reso_0751-7971_1995_num_13_74_2779 |