Titre | La construction sociale du risque : l'enfouissement des résidus solides issus des fabriques (1810-1917) | |
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Auteur | Serge Boarini | |
Revue | Gérer et comprendre (Annales des mines) | |
Numéro | no 133, septembre 2018 | |
Rubrique / Thématique | Autres temps, autres lieux |
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Page | 41-51 | |
Résumé |
La contribution étudie le regard porté au XIXe siècle par les contemporains des fabriques sur les risques posés par l'enfouissement des résidus solides et sur la construction sociale de ce risque : pourquoi cet enfouissement n'est-il pas perçu comme un risque ? Pour ce faire, elle rappelle le contexte et les motifs de l'enfouissement ; elle examine la conception de la responsabilité sur le résidu ; elle expose un modèle de la « construction sociale du risque ». Les résidus des fabriques industrielles sont pensés dans les termes d'une ruralité habituelle ; leur représentation est calquée sur celle des déjections animales. Quoique la fabrique naissante dénature l'« environnement », la production des fabriques reste interprétée dans les termes de la production naturelle (tout se répare de soi-même) et du monde rural (tout se réutilise). Dans cette pensée antérieure aux catastrophes industrielles modernes, l'« environnement » « naturalise » les résidus et les déchets des fabriques. En raison de ces facteurs contextuels et idéologiques, il n'existe pas de conscience propre du risque industriel. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The social construction of risks: Storing solid wastes from mills underground (1810-1917)How did the 19th century view the mills that had sprung up and the risks of burying their solid wastes? Why was underground storage not seen as a risk? After describing the context and motives for burying wastes, the effort is made to understand how people perceived the responsibility for these wastes; and an explanation of this “social construction of risk” is proposed. Mill wastes were seen in relation to the ordinary reality of rural life; and the ideas formed about them were copied on those about animal excrements. Although mills “denatured” the environment, their production was interpreted as being natural (“things fix themselves”) in a rural setting (“everything is put back to use”). In this way of thinking (before modern industrial catastrophes), the surroundings “naturalize” wastes and refuse from the mills. Owing to the context and ideological factors, there was no awareness of a specifically industrial risk. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GECO1_133_0041 |