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Titre L'âge de l'information : genèse d'une appellation non contrôlée.
Auteur Armand Mattelart
Mir@bel Revue Réseaux (communication - technologie - société)
Numéro vol 18, no 101, juin-juillet 2000 Questionner la société de l'information
Rubrique / Thématique
Questionner la société de l'information
Résumé Les années soixante et soixante-dix occupent dans la construction des représentations de « l'âge de l'information » et de « la société de l'information » une place stratégique. Les néologismes foisonnent qui ont pour mission de dessiner les contours de la société technologique de l'avenir. C'est l'archéologie de ces notions qu'entreprend l'auteur. Trois sources d'émission apparaissent : le débat sociologique, les scénarios d'anticipation des experts-consultants, les premières formulations sur l'avènement d'une nouvelle forme d'universalisme. La première, centrée sur le concept de société post-industrielle dont Daniel Bell revendique la paternité, est intimement liée au parcours sinueux du discours des fins, à commencer par celle de l'idéologie. La seconde révèle les avatars des démarches prévisionnelles qui cherchent à socialiser l'idée de nouvelle société. La troisième annonce la couleur en donnant la clé géopolitique des prophéties sur le futur techno-social : la naissance de la première société globale de l'histoire qui n'est autre que celle qu'incarnent dans le présent les Etats- Unis. Avant que ne s'achève la décennie soixante-dix, la crise donne à voir la conception linéaire de l'histoire qui oriente nombre de ces spéculations.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais The 1960s and '70s were a key phase in the construction of representations of the "information age" and "information society". Neologisms defining the shape of the future technological society proliferated. In this paper the author explores the origins of these concepts. Three sources emerge: the sociological debate; the forecasts of consultants; and the first expressions of the advent of a new form of universalism. The first, centred on the concept of the post-industrial society for which Daniel Bell claims paternity, is closely linked to the tortuous path of discourse on ends, starting with that of ideology. The second reveals the misadventures of forecasting which strives to socialize the idea of a new society. Finally, the third gives the geopolitical key of prophecies on the techno-social future: the birth of the first global society in history is no other than that which is presently embodied in the US. Even before the end of the seventies, the slump attested to the linear conception of history guiding many of these speculations.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/reso_0751-7971_2000_num_18_101_2244