Titre | Tradesman: Skilled Specialist or Manager? | |
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Auteur | Caroline Mazaud | |
Revue | Travail et emploi | |
Numéro | no 5 hors-série, 2013 | |
Page | 71-82 | |
Résumé |
La division du travail idéaltypique dans l'artisanat est une division du travail par classe d'âge impliquant l'exercice commun du métier et la maîtrise de l'ensemble du procès de fabrication par les travailleurs de l'atelier, qu'ils soient ouvriers ou patrons. Ceux-ci suivent un même cheminement socioprofessionnel : passant par une norme identique d'acquisition des savoirs, ils adhèrent à un même modèle de réussite sociale par l'installation. Ils sont alors unis par une sorte de miroir identificatoire, socle des régulations de l'artisanat. La réalité aujourd'hui observée s'éloigne de ce modèle de métier. Depuis les années 1980, le contexte législatif et institutionnel s'est en effet transformé, élargissant les frontières de l'entreprise artisanale et réduisant les freins à l'installation. Ainsi, la division du travail artisanal tend à se redéfinir. Comparant « entrants » et « sortants » de l'artisanat, nous avons pu observer une tendance à la séparation entre les activités de production et de gestion, ce qui diminue de fait, la pratique commune du métier entre salariés et patrons de l'artisanat. Le recrutement des artisans s'ouvre aussi, entraînant la coexistence de cursus socioprofessionnels variés. Finalement, l'artisanat qui constituait une filière de promotion ouvrière est aujourd'hui également un filet de sécurité pour des reconvertis issus des classes moyennes. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
?The ideal-type of the division of labor in the trades is based on age groups, implying a shared practice of the trade and the mastery of the entire fabrication process by everyone in the workshop, be they employees or the boss. They all follow the same socio-professional progression: sharing a norm for the knowledge acquisition process, they subscribe to the same model of social success that culminates in setting themselves up in business. This unites them in a sort of mirror of identification, which is the basis of relations within a trade. The reality observed today, though, is distancing itself from this model. Since the 1980s legislative and institutional contexts have transformed, expanding the boundaries of what a trade business may be and lowering the barrier for starting one, thus redefining the division of labor in the trades. Comparing “departures” from and “arrivals” to the trades, we observe a tendency to separate management and productive activities, which reduces the shared practice of the trade between employees and employers. Additionally, tradespeople come from a wider range of backgrounds, leading to the coexistence of varied socio-professional career histories. Today the trades, once a pathway for social promotion for workers, have also become a safety net for career-changers from the middle class.? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TE_HS01_0071 |