Titre | Études littéraires et multitudes : les conséquences de Diderot | |
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Auteur | Yves Citton | |
Revue | Multitudes | |
Numéro | no 15, hiver 2004 Art contemporain | |
Rubrique / Thématique | Insert |
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Page | 123-134 | |
Résumé |
Cet article se propose de nouer deux questions : comment peut-on approcher le processus de constitution des multitudes en communautés ? Et : quel rôle peuvent jouer les études littéraires à l'âge de l'Empire ? Pour déjouer leur excessive généralité, on suit de près la récurrence d'un mot (celui de « conséquence ») dans un texte éminemment singulier de Diderot, Le Rêve de d'Alembert. À travers la richesse littérale des résonances que l'on y trouve, l'approche littéraire s'y définit comme une mise à jour des programmes (à entendre dans les connotations informatiques de ce terme) qui assurent la reproduction de nos formations sociales. Suivant les effets (les « conséquences ») qu'elle produit, la rencontre entre un texte et un cerveau toujours singulier peut jouer (ou non) un rôle régulateur significatif dans le procès permanent de (re)constitution des multitudes en communautés. Le désarroi frappant actuellement critiques littéraires et enseignants de littérature doit mener à une redéfinition de leur pratique qui mette les multitudes en position de producteurs, plutôt que de récepteurs, de la littérarité de demain. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MULT_015_0123 |