Titre | Locke et le concept d'inhumain | |
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Auteur | Warren Montag | |
Revue | Multitudes | |
Numéro | no 33, été 2008 Philosophie politique : les deux corps du monstre | |
Rubrique / Thématique | Majeure : monstruosité politique |
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Page | 79-90 | |
Résumé |
Dans cet article, l'auteur se propose de développer les suggestions d'Althusser pour qui la théorie politique de Locke (de l'état de nature au contrat social) est fondée sur une distinction entre l'humain et l'inhumain. La conception lockienne d'une espèce humaine, avec des droits et des obligations que Dieu lui aurait donnés, relève plutôt de la politique que de la biologie ou de la nature. À l'origine de l'humanité il y a un choix : consulter ou ne pas consulter la raison qui devra gouverner l'action humaine. Ceux qui renoncent à la raison forment une contre-espèce dont l'existence même est une menace absolue pour l'humanité et qui, de ce fait, doit être détruite pour le salut de l'humain lui-même. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This essay attempts to develop Althusser's suggestion that Locke's political theory and its central concepts, from the state of nature to the social contract, rest on a heretofore unrecognized distinction between the human and the inhuman. Locke's notion of a human species with rights and obligations conferred upon it by God is a political rather than biological or natural one. At the origin of humanity is a choice: the choice to consult or not to consult the reason that should govern human action. Those who choose to renounce reason form a counter-species whose existence poses an absolute threat to humanity and as such must be destroyed for the sake of the human itself. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MULT_033_0079 |