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Titre Art/Cinéma/Queer : Cartographie d'un art politique contemporain
Auteur Kantuta Quirós, Aliocha Imhoff
Mir@bel Revue Multitudes
Numéro no 35, hiver 2008/2009 Amérique latine
Rubrique / Thématique
Mineure  : Cinémas queer
Page 164-174
Résumé Le cinéma queer se déploie entre le cinéma expérimental, le journal intime, la vidéo plasticienne, le documentaire, la fiction onirique, la captation et le vidéo-tract militant. Dans l'article introductif, nous abordons plusieurs dimensions de cette création : l'une est le re flet d'une pratique de l'art queer depuis des expériences situées, c'est le cas des cinémas d'Hervé Guibert, de David Wojnarowicz, de Raphaël Vincent ou du travail photographique de Del LaGrace Volcano, depuis les expériences du sida ou des trans'identités. Une autre pourrait être la tentative de constitution d'un cinéma sexuel, celui de Hans Scheirl ou Maria Beatty, explorations d'un corps explosé et « dégenré », qui connecte directement dé filement des images, transformations chimiques et corporelles, sensations inframentales, jouissance et pratiques sexuelles déterritorialisés. En fin, nous nous arrêtons plus largement sur l'émergence d'un cinéma queer qui se fait lieu d'élaboration d'un contre-cinéma, soustraction au cinéma qui pose un regard hégémonique sur des sujets politiques subalternes. Le genre documentaire est alors creusé de l'intérieur par ce geste décolonisateur.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Queer cinema takes shape between experimental film, the intimate diary form, art video, documentary, dream fiction, recording and militant videotracts. In the introductory article, we address several dimensions of this creation: one re flects a practice in queer art according to localized experience, as in the films of Hervé Guibert, David Wojnarowicz, and Raphaël Vincent or the photographic work of Del La-Grace Volcano, based on the experience of AIDS or trans-identities. Another dimension is the attempt to constitute a sexual cinema, with Hans Scheirl or Maria Beatty: these are explorations of an exploded, « de-gendered » body, which directly connects moving images to chemical and bodily transformations, inner mental sensations, jouissance and deterritorialized sexual practices. Lastly, we discuss in more general terms the emergence of a queer cinema which serves as a site for the elaboration of a counter-cinema, a withdrawal from cinema which casts a hegemonic gaze on subaltern political subjects. The documentary genre is then hollowed out from within by this decolonizing gesture.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MULT_035_0164