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Titre La souveraineté numérique : L'aristocratie immatérielle du World Wide Web
Auteur Harry Halpin
Mir@bel Revue Multitudes
Numéro no 35, hiver 2008/2009 Amérique latine
Rubrique / Thématique
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Page 201-213
Résumé Le World Wide Web, qui s'est construit sur les fondations d'Internet, constitue la principale avancée technologique de ces dernières décennies. Elle oblige tant le capitalisme que les diverses formes de résistance à se réinventer en permanence. Tim Berners-Lee, l'inventeur du Web, le dé finit comme un « espace d'information universel », un espace capable de réfléchir le spectre tout entier de la politique et de la lutte contemporaines. Il se trouve pourtant que, si les effets produits par le Web ont été scrutés à la loupe, le Web lui-même a fait l'objet d'un nombre très limité de recherches. Les activistes n'ont commencé que très récemment à étudier la composition des réseaux qui contrôlent l'infrastructure du Web. Il aura fallu attendre pour cela l'affaire qui a éclaboussé l'ICANN et les manifestations contre le WSIS. Le Web est administré par un réseau hétéroclite, une « aristocratie immatérielle » qui comprend aussi bien des « hackers » partisans d'une démocratie radicale, que des entreprises telles que Google et Microsoft, et des organisations non gouvernementales telles que l'IETF (Internet Engineering Task Force) et le W3C (World Wide Web Consortium). Ce réseau hétéroclite assure au jour le jour un arbitrage entre les besoins du capitalisme mondialisé et les désirs du travail immatériel qui s'expriment vis-à-vis du Web.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Built upon the foundations of the Internet, the World Wide Web has been the most signi fi-cant technological development within recent history, sparking a reformulation of both capitalism and resistance. The Web is de fi-ned as a « universal information space » by its inventor Tim Berners-Lee of the W3C, re flecting the universal scope of politics and struggle today. Yet while its effects have been scrutinized, the Web itself has received little inquiry. The composition of the governing networks that control the infrastructure of the Web have only recently been engaged with by activists with the ICANN affair and WSIS protests. The Web is governed by a network that is composed of an « immaterial aristocracy » of radical democratic « hackers », corporations such as Google and Microsoft, and non-governmental organizations such as the Internet Engineering Task Force (IETF) and World Wide Web Consortium (W3C). These networks continually negotiate between the needs of global capitalism and the desires of immaterial labour on the Web.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MULT_035_0201