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Titre La division sociale de l'espace urbain : méthodes et procédés d'analyse
Auteur Marcel Roncayolo
Mir@bel Revue Bulletin de l'Association de Géographes Français
Numéro no 395-396, 1972
Rubrique / Thématique
Séance du 8 janvier 1972
 Colloque. La division sociale de l'espace urbain
Page 5-20
Résumé Résumé. Le thème choisi, la division sociale de l'espace urbain, suscite à la fois une démarche théorique et le traitement systématique de données. L'analyse qui a été menée à partir de l'exemple de Marseille est volontairement partielle. Écartant, par simple hypothèse, la référence immédiate à une théorie unitaire des espaces urbains, elle s'efforce d'établir ce que les distinctions sociales à l'intérieur de la ville ont d'original, de non réductible. De même, à la mobilisation de données multiples, inégales en valeur, en pertinence et souvent peu raccordables, on a préféré l'étude d'une série simple - la répartition des catégories socio-professionnelles dans la ville en 1962. En appliquant l'analyse factorielle - ou mieux plusieurs types d'analyse factorielle - au traitement de ces données, on saisit néanmoins les contraintes, les limites, les déformations qui sont liées à ces procédés d'études, autant que leur efficacité ; moins satisfaisant, en termes mathématiques, le calcul de distances permet d'apprécier l'évolution entre deux recensements. L'utilisation de ces analyses ne dispense ni d'une réflexion sur la nature des liens de causalité qui unissent entre eux les phénomènes, ni de l'élaboration de nouvelles données, tenant à la morphologie, aux processus de croissance des espaces urbains et à la répartition des groupes sociaux. En ce sens l'emploi de techniques déjà banales dans les autres sciences sociales n'établit pas de rupture significative avec d'autres démarches du géographe, et conduit à chercher des outils mathématiques les mieux adaptés à celle-ci.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Abstract. The research theme, the social division of urban space, demands both a theoretical approach and systematic data analysis. The study, based on the case of Marseille, was conceived as partial and limited. As working hypothesis at the outset, we did not adopt the framework of a unitary theory of urban space, but tried to establish the unique character, not explicable by other factors, of the social differentiation within the city. Similarly, we preferred to use one simple statistical series - the distribution of socio-professional categories in the city in 1962 - rather than take recourse to different data series, bound to be of unequal quality and relevance and which would pose problems of linkages. In using factor analysis, or rather several types of factor analysis on these data, we came to take stock of the constraints, the limitations and the distorting effects of these methods as well as of their effectiveness. Although less satisfactory from a mathematical point of view, an attempt of measur makes it possible to follow shifts between censuses. The utilisation of such methods of analysis by no means exempts one from reflecting on the nature of the causal links between the phenomena, nor from the construction of new data series to serve as indicators of the morphology and of the growth processes of urban space as well as of the distribution of social groups. From this point of view, the adoption of techniques which have been in current use for some time in other social sciences, does not constitute a significant break with the procedures more common in geography and leads to a search for mathematical tools which would be more appropriate for use in this discipline.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/bagf_0004-5322_1972_num_49_395_7680