Titre | Impact de l'environnement agricole sur une tourbière de maar ; conséquences pour sa protection (Impact of agricultural surroundings on a maar peat bog ; consequences for its conservation) | |
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Auteur | Etienne Josien, Maryse Tort | |
Revue | Bulletin de l'Association de Géographes Français | |
Numéro | no 1994/3 Les marais continentaux de la France des plaines et des moyennes montagnes. Aspects écologiques et sociologiques, gestion et protection | |
Rubrique / Thématique | Thème 3 : Gestion et protection des zones humides continentales. Aspects juridiques et administratifs, expérience de terrain |
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Page | 324-336 | |
Résumé |
Parmi les tourbières de maar du Velay, seul le Marais de Limagne a, pour des raisons d'ordre historique (conflits entre les deux communes propriétaires), été préservé des profondes détériorations qui ont affecté les sites comparables (exploitation de la tourbe, drainage et « mise en valeur agricole », rejet d'eaux usées...). Sous arrêté de protection de biotope depuis 1987, en raison notamment de sa richesse floristique (7 espèces protégées par le décret de janvier 1982), il fait l'objet d'observations régulières.
L'apparition ou l'extension, en quelques années, dans le bas-marais, d'espèces indicatrices d'enrichissement en minéraux, a conduit à une étude de l'impact de l'activité agricole du bassin versant sur la zone humide.
En 1991, année de sécheresse, les eaux du marais présentent un gradient de concentration en nitrates décroissant de la périphérie vers le centre, les eaux de la ceinture externe étant, en outre, plus riches face aux zones cultivées ou pâturées que face aux zones boisées. Dans les sols des flancs du maar, on n'enregistre aucune trace d'accumulation.
En 1992, année pluvieuse, le gradient de concentration se retrouve à la fois pour les nitrates (avec des teneurs plus élevées qu'en 1991) et pour le phosphore. Dans le même temps, les sols agricoles révèlent une teneur en nitrates plus importante en profondeur qu'en surface d'une part, en bas de pente d'autre part.
Dans le même temps, l'analyse d'un maximum de données sur l'agro-écosystème maar a été entreprise. Elle montre que le lessivage et le ruissellement sont potentiellement importants. De plus, les systèmes de cultures génèrent un certain nombre de risques : prairies temporaires de courte durée, niveau de fertilisation modeste mais souvent supérieur aux exportations. Ainsi, le Marais de Limagne est dans une situation à risques, au moins en année très humide. Une solution, respectant les activités agricoles (dans un département menacé de désertification) et limitant de manière sensible les intrants dans la zone humide, consisterait en une transformation des parcelles ceinturant le marais en prairies permanentes fauchées. La D.D.A.F. a retenu ce site pour la mise en oeuvre des mesures agrienvironnementales de la C.E.E. Mais la solution proposée pourrait se heurter à deux obstacles : absence d'intérêt des agriculteurs pour la tourbière ; rivalité latente entre les deux communes sur lesquelles se trouve le marais. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Impact of agricultural surroundings on a maar peat bog ; consequences for its conservation. Among the maar peat bogs of Velay (Massif Central Français), only the "Marais de Limagne" has escaped, for historical reasons, the deep deterioration which has affected such places. Protected by an order of conservation of the tope since 1987, on account of its very rich flora (7 protected species by national decree), it is the matter of regular observing.
On the periphery of the peat bog, the apparition and development, in a few years, of plant species indicating an enrichment in minerals has led to assess the impact of farming in the site.
In 1991, a year of drought, the peat bog waters were more nitrate concentrated on the outskirts than at the centre of it, and richer when facing the cultivated or grazed areas than when facing the wooded areas. In the soils, no trace of accumulated mineral along the slope of the maar was found.
In 1992, a rainy year, the gradient of concentration was maintained for the nitrates (more concentrated compared to 1991) and also, for phosphorus. In the meantime, soil nitrate level increased with soil depth and further down the slope.
In the meantime, the analysis of numerous data on the farming ecosystem maar has been carried out. It proved that leaching and runoff may become eventually important. Morover, land utilization system generates risks : short lived temporary grasslands, level of fertilization (though low) often exceeding exportation.
So, the Marais de Limagne is endangered, at least during the wet years. A solution, having regard to the way of farming and reducing the mineral inputs in the peat bog, could be the belting of the « marais » into permanent reaped grasslands. The DDAF has spotted out this site to benefit from the EEC agrienvironmental measures. Unfortunately, this solution is impaired by : a lack of interest by the farmers in the peat bog ; the underlying rivalry beetween two boroughs on which the "marais" is placed astride. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | https://www.persee.fr/doc/bagf_0004-5322_1994_num_71_3_1753 |