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Titre La "durabilité" en débat dans une communauté de front pionnier en Bolivie. Modèle parcellaire vs. gestion communale des ressources. (Sustainability in debate in a Bolivian pioneer community. Individual landholding vs. community management of resources )
Auteur Thomas Siron
Mir@bel Revue Bulletin de l'Association de Géographes Français
Numéro no 2009/2 Regards croisés sur l'Ethiopie / Systèmes de production et durabilité dans les pays du Sud
Rubrique / Thématique
II - Systèmes de production et durabilité dans les pays du sud: les politiques publiques à l'épreuve des faits
Page 213-227
Résumé Comment des colons marginalisés peuvent-ils se soustraire à une logique de front pionnier dont ils savent qu'elle entraînera la plupart dans une voie sans issue ? C'est la question qu'eux-mêmes se posent souvent, en décrivant à leur façon les mécanismes d'un système de production « insoutenable » dans lequel ils sont pourtant attrapés, faute de moyens pour en inventer un autre. De leur point de vue, la recherche d'un système de production durable va de pair avec celle d'un ordre social plus juste, mais aucun des deux ne va de soi et il est ardu de s 'extraire d'un système qui les dépasse et ne leur laisse pas le choix. Pourtant certaines idées, nouvelles ou recyclées, peuvent présenter des éléments de réponse à la crise de l'économie pionnière. Le jeune Mouvement des Paysans Sans Terre tente par exemple de dépasser l'appropriation parcellaire et « individualiste » de la terre pour s 'acheminer vers une appropriation collective, basée sur la gestion communale des ressources et le dépassement du clivage entre terre agricole et forêt, dans le cadre d'une cogestion avec l'Etat qu 'il reste cependant à expérimenter.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais How can marginalized colonists remove themselves from a logic of pioneers ' frontier when they know it will lead them nowhere ? This is a question they often ask themselves, describing in their own words the mechanisms of an « unsustainable » production system in which they feel stuck, for a lack of means to invent another one. From their point of view, the quest for a sustainable production system cannot be dissociated from the aspiration for a more just social order, but none of these is evident, and it is hard to remove themselves from a system that overwhelms them and gives them no choice. However, some new — or recycled — ideas may bring some elements of response to the crisis of the frontier economy. The young Landless Peasants Movement tries, for instance, to leave behind the lot-based and individualistic appropriation of land, aiming rather for a collective appropriation based on communal management of resources, and to go beyond the split between agricultural and forested lands, within the framework of a co-management with state autorities, still to be experimented with.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/bagf_0004-5322_2009_num_86_2_2667