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Titre Le castrisme de marché
Auteur Vincent Bloch
Mir@bel Revue Hérodote
Numéro no 171, 4ème trimestre 2018 Géopolitique de l'Amérique latine
Page 135-152
Résumé Après qu'il a accédé officiellement au pouvoir, Raúl Castro a entrepris, dans une certaine mesure, de desserrer les restrictions qui ont pesé pendant cinquante ans sur la liberté d'entreprendre, d'acquérir et de circuler à Cuba. Dans ce contexte, les sciences sociales proposent deux types d'analyses : les premières insistent sur les multiples formes de résistance de la société face à l'État et les secondes décrivent la transition du régime politique cubain du totalitarisme vers la démocratie. L'affaiblissement de la dimension symbolique du régime ne s'est néanmoins pas accompagné d'un effondrement du système de normes qui le faisait fonctionner. Les entrepreneurs « à leur compte », les Cubains qui entrent et sortent de l'île à leur guise et les artistes « critiques » qui se sont insérés dans le marché international de la culture peuvent bénéficier des réformes s'ils admettent en retour les limites qui leur ont été fixées par l'élite au pouvoir. Le Parti communiste continue de nier le conflit et les divisions sociales et n'est pas disposé à cesser d'administrer le pouvoir par l'arbitraire.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais After he officially took the reins of government, Raúl Castro tried to lessen to some extent the restrictions on free enterprise, consumption, and travel that had been in place for fifty years. In this context, scholars have framed two main types of analyses: some of them stress the multiple ways society resists the State, while others describe how the Cuban political regime is transitioning from totalitarianism to democracy. However, the fading of the symbolic dimension of the regime did not provoke the collapse of the system of norms on which the social functioning relied. Private entrepreneurs, citizens who are able to travel internationally without restriction, as well as critical artists who are inserted in the international market, can benefit from reforms as long as they respect in return the limits that have been shaped by the ruling elite. The Cuban Communist Party still denies that social divisions and conflicts exist, and is not ready to stop ruling the country through arbitrary administration of power.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HER_171_0135