Titre | Progrès et contraintes de l'écologie : l'exemple des chemins de dépendances de l'agriculture chinoise | |
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Auteur | Marie-Hélène Schwoob | |
Revue | Monde Chinois | |
Numéro | no 56, 2018/4 Civilisation écologique | |
Rubrique / Thématique | Dossier - Civilisation écologique : du slogan à la réalité |
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Page | 71-82 | |
Annexes | Bibliographie, Graphiques, Tableaux | |
Mots-clés (matière) | agriculture développement agricole écologie politique de la santé protection de l'environnement ressources naturelles | |
Mots-clés (géographie) | Chine | |
Résumé |
L'encouragement d'un modèle agricole essentiellement productiviste depuis les années 1970 a eu des impacts importants sur les ressources naturelles chinoises, alors même que celles-ci étaient déjà soumises à la pression liée au développement industriel et urbain accéléré. En 2004, face aux enjeux de sécurité alimentaire grandissants, le gouvernement a réinvesti la question agricole. Depuis, les objectifs de protection de l'environnement et de santé figurent aux côtés des objectifs de productivité dans les documents officiels concernant le développement agricole. Mais il apparaît qu'en dépit d'une volonté grandissante d'infléchir le modèle d'agriculture intensive, des chemins de dépendance se sont créés. Cet article vise à décrire ces chemins de dépendance, qui ont dessiné des rapports de pouvoir rigides entre les différents acteurs du secteur. En marginalisant certains acteurs qui forment encore la quasi-totalité de la main d'œuvre agricole, ces chemins de dépendance restreignent les possibilités d'échanges et de changement de pratiques vers une meilleure prise en compte de l'écologie. L'article cherche également à explorer le modèle émergent des AMAP pékinoises, qui font figure d'alternatives possibles au modèle dominant et à ses rigidités. L'article montre cependant que ces alternatives sont faibles et se limitent à certains secteurs ou à certaines portions du territoire, qui font figure d'enclaves d'innovation et se rapprochent plus d'une agriculture « de luxe » pour une clientèle urbaine aisée, renforçant l'hypothèse des stratégies individuelles comme réponses principales à cet enjeu de santé publique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Since the 1970s, the support granted to intensive agricultural practices has had a tremendous impact on natural resources in China, already highly degraded by the accelerated industrial and urban development. In 2004, faced to growing food security stakes, the government started dedicating important efforts to address the agricultural issue. Since then, environmental and health protection objectives have been placed high on the agenda, along with productivity objectives. However, in spite of a growing willingness to reverse the trend and make the model less intensive, path dependencies have risen. This article aims at depicting these dependencies, which installed rigid power balances between the stakeholders of the agricultural sector. Marginalizing certain actors, which form the quasi-totality of the agricultural workforce, these path dependencies restrict the possibilities to disseminate knowledge and make practices evolve towards more sustainability. This article also aims at exploring the emerging model of CSAs located in the area of Beijing, which could be a possible alternative to the dominant model locked-in its rigidities. The article though demonstrates that these alternatives are weak and limited to certain sectors and certain areas of the territory, which look like pockets of innovation and are closer to a model of « luxury » agriculture feeding well-off urban citizens, reinforcing the hypothesis that individual strategies dominate the answers brought to this public health issue. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MOCHI_056_0071 (accès réservé) |