Titre | Wage Premium and Wage Penalty in Marriage versus Cohabitation | |
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Auteur | Carole Bonnet, Bruno Jeandidier, Anne Solaz | |
Revue | Revue d'économie politique | |
Numéro | vol. 128, septembre-octobre 2018 LXVIe Congrès Annuel de l'Association Française de Science Economique, 2017 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 745-775 | |
Résumé |
Les travaux empiriques montrent que les hommes mariés gagnent généralement plus
que les autres et que les femmes mariées gagnent moins. Cependant, le groupe de
contrôle des « non marié » diffère selon les études, dans le temps et entre les pays, si
bien qu'il n'est pas aisé d'identifier si c'est le type d'union ou le fait d'être en couple qui
est à l'origine de ces pénalités ou primes salariales. Cet article vise à analyser si les
personnes mariées ont des salaires horaires différents des personnes en couple non
marié, en France, pays dans lequel les deux formes d'unions coexistent depuis longtemps. A partir des données de l'enquête Famille et Employeurs [2005], contenant des
informations sur l'histoire conjugale et professionnelle des deux partenaires, nous
estimons l'effet du mariage sur le salaire horaire des personnes en couple. En tenant
compte de la sélection dans le mariage (plutôt que dans la cohabitation) et sur le
marché du travail, et d'un différentiel possible de spécialisation conjugale, nos résultats
montrent que la prime au mariage des hommes est entièrement due à une sélection
positive dans ce type d'union. La division sexuée du travail au sein du couple diminue
fortement le salaire horaire des femmes mais nous ne mettons en évidence aucune
pénalité supplémentaire liée au mariage. L'écart salarial entre les partenaires est similaire qu'ils soient mariés ou non mariés, une fois la sélection dans le mariage contrôlée. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Empirical evidence has shown that married men generally earn more and married
women earn less than their unmarried counterparts. However, the control group of “not
married” differs between studies, over time and between countries, such that the message remains somewhat fuzzy. It is not clear whether the type of union or the fact of
being in a union is responsible for these wage penalties and premiums. This article
aims to analyze whether marriage pays more than cohabitation in a country such as
France, where cohabiting and married partnerships have both coexisted for years.
Thanks to a rich dataset with information on both the marital and work history of both
partners, we are able to estimate the effect on hourly wages of being married relative
to being in a cohabiting union. Taking into account selections into marriage (rather than
cohabitation) and into the labor market with a possible differential in sharing of paid
work within the couple, our results show that the men's marriage premium is due
entirely to a positive selection into marriage. While the process of within-couple marital
specialization strongly reduces a woman's hourly wage, there is no evidence of any
additional marriage penalty for women. The within-couple gender wage gap is similar
for married and cohabiting partners, after controlling for selection into marriage. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REDP_285_0745 |