Contenu de l'article

Titre Marcher dans la prose des villes
Auteur Jean-Christophe Bailly
Mir@bel Revue Sciences de la société
Numéro no 97, novembre 2016 Marcher dans la ville
Page 20-29
Résumé Si la marche se pratique partout, et depuis toujours, on peut s'interroger sur l'émotion de cette motion, sur l'espace d'expérience qu'elle met en œuvre, à travers la littérature. Action du corps qui ouvre à la vue, mais aussi au toucher, la marche dans la ville, d'abord solitaire, suscite des allers-retours incessants entre la pensée intérieure et le monde alentour, sillonné de passants. Chez Baudelaire, comme chez Pessoa ou Agee, une chorégraphie aléatoire s'instaure entre le marcheur et la foule, au sein du labyrinthe urbain. Le passant devient l'interprète de la prose singulière des villes. L'écriture elle-même se met à l'écoute : le texte littéraire imite les phrases auxquelles la ville donne consistance et que le pas apprend à reconnaître.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais If walking is, and has always been, practiced anywhere, one can wonder about the emotion of this motion, about the space of the experience it creates, in literature. As a bodily gesture that favors seeing, but also touching, walking in the city is a solitary act that gradually entails unceasing comings and goings between the inner thoughts and the outside world, inhabited by passing strangers. In Baudelaire's, as well as in Pessoa's or Agee's works, some random choreography is established between the walker and the crowd, in the midst of the urban labyrinth. The passer-by becomes the interpreter of the singular prose of cities. The writing itself becomes alert to the city movements : the literary text imitates the sentences that the city produces and that the walker's steps learn to recognize.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/sds/3913