Titre | Des corps qui ne souffrent pas : Cinéma gore et avatars du mort-vivant | |
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Auteur | Frédéric Delmeulle | |
Revue | Sociétés & Représentations | |
Numéro | no 2, 1996 Le corps à l'épreuve | |
Rubrique / Thématique | I. Études |
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Page | 159-171 | |
Résumé |
Durant les vingt-cinq dernières années, le cinéma gore a généré une représentation originale
d'un personnage classique de la mythologie fantastique : le mort-vivant. S'éloignant des
concepts qui président à l'imagerie traditionnelle du revenant et rompant avec des origines
inspirées du culte vaudou, le mort-vivant s'est désormais incarné sous la forme d'un corps
dénué de toute conscience, inaccessible à toute souffrance et peut-être même immortel. Là réside la modernité de cette nouvelle représentation ; dans les films gore, seule la conscience définit l'humanité d'un être et le distingue du monstre. La seule souffrance étant alors celle de
l'âme. Pourquoi ne pas en conclure que ce cinéma réintroduit une certaine spiritualité dans le
matérialisme quotidien des sociétés occidentales ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In the last twenty five years, gore cinema has produced an original representation of a
classic character in the fantastic mythology: the living-dead. Taking distances with the traditional concepts of the ghost and breaking with voodoo-inspired origins, the living-dead is now
represented as a body void of a consciousness, immune to physical pain and perhaps even
immortal. Here is the modernity of this new representation; in gore films, consciousness is the
sole element that distinguishes the human-being from the monster. The only pain therefore
dwells in the soul. Why not draw the conclusion that this genre is a sign of a certain spirituality
in the materialism of everyday life in western societies? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SR_002_0159 |