Titre | Aragon, « réaliste socialiste » : Les usages d'une étiquette littéraire des années Trente aux années Soixante | |
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Auteur | Philippe Olivera | |
Revue | Sociétés & Représentations | |
Numéro | no 15, 2003 Repenser le réalisme socialiste | |
Rubrique / Thématique | I. Études |
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Page | 229-246 | |
Résumé |
Comment expliquer que Louis Aragon, le principal introducteur de la notion de réalisme-socialiste en France et le principal écrivain à se réclamer de cette étiquette sur la scène littéraire pendant plus de trente ans, soit rarement classé comme « réaliste-socialiste » ? L'article cherche à répondre à cette question en revenant sur les usages à la fois volontaires et contraints qu'Aragon fait de cette étiquette des années 1930 aux années 1960. Il commence par montrer les impasses et les contradictions d'une question le plus souvent mal posée ou évacuée. Abordant ensuite le problème en termes de crédibilité d'une entreprise visant à décréter le sens du « mouvement littéraire », il revient ensuite sur le moment d'origine des années Trente où toutes les conditions semblent réunies pour assurer le succès d'une étiquette littéraire nouvelle : contexte favorable, capacité à mobiliser les écrivains, atouts et compétences pour entreprendre de réécrire l'histoire de la modernité littéraire. En revanche, trente ans plus tard, la situation est toute différente et c'est sur une position désormais défensive qu'Aragon revendique le réalisme-socialiste. Pour comprendre cette constance, il faut notamment mesurer le rôle des étiquettes littéraires dans la manière qu'a l'écrivain de construire la cohérence de son parcours et son mode d'inscription dans l'histoire littéraire. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
How can it be explained that Louis Aragon, the major introducer of the notion of socialist-realism in France and the major author to proclaim this label on the literary scene during thirty years or more, is so rarely put in the category of « socialist-realist » ? The article tries to answer this question by studying how – both in a voluntary and constrained manner – Aragon uses that label from the Thirties to the Sixties. He starts by showing the deadlocks and the contradictions in a question usually badly termed or evacuated. He then approaches the problem in terms of credibility of a venture aiming at vowing the meaning of the « literary movement », and after having done so, comes back on the moment of origin of the Thirties when every condition seems to be met to achieve the success of a new literary label : favourable context, ability to mobilise writers, assets and competencies to initiate a rewriting of the history of literary modernity. On the other end, thirty years later, the situation is quite different and Aragon then stands in a defensive position to claim socialist realism. In order to understand this persistence, it is notably necessary to measure the role of literary labels in the way the author builds the coherence of his development and his place in literary history. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SR_015_0229 |