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Titre Trace(s) du paysage. Monuments et « lieux de mémoire » au Japon
Auteur Murielle Hladik
Mir@bel Revue Sociétés & Représentations
Numéro no 22, 2006 Rémanences des passés
Rubrique / Thématique
2. La discordance des temps
Page 104-119
Résumé La mise en lumière des différences culturelles Orient/Occident permet de préciser les notions de lieux de mémoire, de monuments et de paysage. Au Japon, les « lieux célèbres » (meisho), liés à des traditions littéraires et picturales, ont été recensés dans des recueils de voyage (Meisho-zue) largement diffusés durant l'époque Edo (vers 1600-1868). La présente étude est basée sur l'importance de ces « lieux célèbres » qui peuvent être considérés comme autant de matrices d'un arrière-plan culturel de représentations collectives du territoire et qui contribuent à la formation d'une identité nippone. Elle se focalise sur un cas exemplaire : le site de Hiraizumi – décrit par le poète Bashô – où la mémoire semble être conservée davantage par le texte que par le support matériel, avec la disparition de l'architecture (de tout vestige matériel) contrebalancée par la préservation dans le langage de la trace du paysage. Elle permet aussi d'analyser le paysage de l'après-guerre, en traitant de l'opposition et de la complémentarité entre effacement et mémoire. Elle permet enfin de considérer sous un jour nouveau les lieux abandonnés, voire marginaux, qui ont été valorisés par les travaux de photographes et d'artistes contemporains.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Cultural differences between East and West are presented in relation to the notions of « landmark », « place of memory », and « landscape ». In Japan, the « famous places » associated with the literary tradition and the visual arts were cited in guide books (meisho-zue) that circulated widely during the Edo period (c.1600-1868). The present study focuses on the power of those « famous places » (meisho), which can be seen as a cultural background of collective representations and play an important role in the construction of a « Japanese identity ». This will be revealed by means of a case study : the site of Hiraizumi (described by the poet Bashô), the memory of which is preserved much more through text than through its material existence, as the absence of architectural traces is balanced by the preservation of language as a trace of a landscape. This study also examines post-war landscape and deals with the opposition and complementary roles of erasing and memory. Finally, it will shed light on contemporary abandoned or marginal sites that have provided subject-matter for the recent work of photographers and artists.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SR_022_0104