Titre | Le Berceau de Dieu (1926) : trente-sept vedettes pour un cinéma en mal de stars | |
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Auteur | Myriam Juan | |
Revue | Sociétés & Représentations | |
Numéro | no 42, 2016 Dire l'inceste | |
Rubrique / Thématique | Trames |
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Page | 159-179 | |
Résumé |
En juin 1926 sort à Paris un film intitulé Le Berceau de Dieu (ou Les Ombres du passé), superproduction promue depuis plusieurs mois comme une « manifestation grandiose de la cinématographie française » animée par « 37 vedettes françaises ». Cet article entreprend d'étudier ce film tombé dans l'oubli, en interrogeant en particulier, jusque dans ses abus, la notion de « vedette » placée au cœur de la campagne de publicité, à une époque où la presse ne cesse pourtant de déplorer le manque d'étoiles françaises et leur peu de rayonnement face aux stars américaines. Pour ce faire est adoptée une approche globale, confrontant le discours promotionnel dont le film a fait l'objet aux réalités de sa production, avant d'analyser son contenu mêlant, sur le modèle des réalisations de Cecil B. DeMille, visées d'édification religieuse et touches d'érotisme, pour enfin examiner l'accueil public et critique qui lui fut réservé en son temps. C'est en empruntant ainsi la voie d'une histoire culturelle du cinéma que ce texte propose de se pencher sur cet étrange objet cinématographique, non pas en vue d'une improbable réhabilitation, mais afin de cerner ce que celui-ci peut nous apprendre des ambitions, des stratégies et des écueils du cinéma français au milieu des années 1920. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In June 1926 a film entitled Le Berceau de Dieu [The Cradle of God] (or Les Ombres du passé [The Shadows of the Past]) is released in Paris, promoted for several months as a “gorgeous demonstration of the French cinematography” with “37 French vedettes”. This paper studies this forgotten film, questioning in particular – including in its abusing uses – the notion of “vedette”, the French term for star. This notion was indeed central in the publicity made about the film whereas journalists constantly lamented at that time the deficiency of French vedettes and their lack of prestige comparing to American stars. Following a global approach, the article first exposes the promotion of the film to its production conditions, then it analyses its content which combines religious intentions with a touch of eroticism (as in Cecil B. DeMille's movies), and finally it examines how the audience and the critics received it. Thus, using the ways of the cultural history of cinema, the aim of this study is not to redeem this peculiar production but to understand through it some of the ambitions, strategies and pitfalls of the French cinema in the mid-1920s. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SR_042_0159 |