Titre | De l'engagement national-socialiste à l'érudition philologique | |
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Auteur | Laurent Dedryvère | |
Revue | Revue d'histoire des sciences humaines | |
Numéro | no 32, 2018 Penser par Écoles | |
Rubrique / Thématique | Varia |
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Page | 229-258 | |
Résumé |
En étudiant l'engagement nazi et les débuts académiques de Walther Heissig entre 1933 et 1945, le présent article replace les premiers développements des études mongoles allemandes dans leur contexte idéologique et politique. Ces recherches visaient à la fois à renforcer l'influence allemande en Asie et à accroître les connaissances disponibles sur un peuple encore mal connu. Les travaux de Heissig publiés avant et après son départ au Manchoukouo (1941) montrent une inflexion progressive de la géopolitique et de l'ethnologie vers une recherche philologique moins idéologisée. Si les premiers textes de Heissig relèvent de la recherche appliquée en appui à la propagande de guerre, ses recherches de terrain lui permirent aussi de confronter ses théories à la réalité empirique et d'élargir l'éventail de ses questionnements. L'article pose ainsi la question des continuités personnelles et thématiques dans les études orientales allemandes entre la fin des années 1930 et l'après-guerre. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This article investigates Walther Heissig's National Socialist commitment and academic beginnings between 1933 and 1945. It aims to place the early developments of Mongol studies in Germany in their political and ideological context. These studies pursued the goal of extending the German influence in Asia and of increasing the available knowledge about a people who was still scarcely known. Heissig's first studies, which were published before and after his departure to Manchukuo (1941) display a progressive transition from geopolitics and ethnology towards a less ideologized philological research. Heissig's first texts came close to applied research for the sake of war propaganda. At the same time, his fieldwork allowed him to confront his theories to empiric realities and to enlarge the scope of his investigations. This article raises therefore the question of the personal and thematic continuities in German oriental studies between the late 1930s and the postwar period. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/rhsh/361 |