Titre | Taxation foncière redistributive : une fondation macroéconomique du georgisme | |
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Auteur | Alain Trannoy | |
Revue | Revue française d'économie | |
Numéro | vol. XXXIII, juillet 2018 L'évaluation des politiques publiques | |
Page | 181-218 | |
Résumé |
Les idées d'Henry George ont semblé être enterrées pendant plus d'un siècle. Sa principale idée était de financer un revenu de base au moyen d'une taxe prélevée uniquement sur la rente foncière. Après avoir montré que le retour du capital, tel que mis en avant par Thomas Piketty, peut plutôt s'interpréter comme un retour sur le devant de la scène de la rente foncière, nous construisons un modèle augmenté d'accumulation du capital à la Judd : les capitalistes possèdent de la terre qui est louée aux travailleurs pour qu'ils se logent, et en retour ceux-ci louent leur force de travail aux capitalistes. Nous montrons tout d'abord que la taxe sur le capital n'est pas une taxe de premier rang, puis qu'une taxe foncière ou une taxe d'habitation sont des taxes de premier rang qui permettent de financer un supplément de revenu aux travailleurs. En particulier, la taxe d'habitation est entièrement supportée par les propriétaires. Sa suppression devrait donc se traduire par une hausse des loyers. Si la terre urbaine est en quantité fixe, les loyers, y compris les loyers imputés, augmentent en proportion du revenu national pour une élasticité de la quantité de logement par rapport au loyer relativement inélastique (inférieure à 1) quand la population augmente. En conclusion, nous abordons le volet préconisations en matière fiscale auquel conduit ce type d'analyse, en évoquant la suppression de la taxe d'habitation, la création de l'impôt sur la fortune immobilière et la cotisation foncière des entreprises. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Redistributive Land Tax: a Macroeconomic Foundation of Georgism Henry George's ideas have seemed to be ruled out for more than a century. His main idea was to finance a basic income from a tax levied on land rent. We first discuss the reasons that may explain the surge in French land prices. We then look how this idea can be discussed in the framework of a model where capitalists do not only own capital but also developed land. We first show that the tax on capital is not a first-best tax, whereas a property tax or a living tax are first-best taxes that can be used to finance a benefit for working poor. In particular, the living tax is fully supported by the landlords in a context where developed land is fixed. In that case, abolishing the living tax would result in rent increase. The role of the rent elasticity of housing is emphasized when population grows. In conclusion, we discuss some policy recommendations that can be derived from the analysis in the French context. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFE_181_0181 |