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Titre Le traitement de la dépendance aux opioïdes vu par des personnes qui font activement usage de drogues par injection à Montréal
Auteur Hélène Poliquin, Lise Dassieu, Michel Perreault, Karine Bertrand
Mir@bel Revue Psychotropes : Revue internationale des toxicomanies et des addictions
Numéro vol. 24, 2018/3 Addictions et monde du travail
Rubrique / Thématique
Varia
Page 111-134
Résumé Dans le cadre d'une étude réalisée à Montréal, nous avons analysé l'expérience du traitement de la dépendance aux opioïdes (TDO) chez des personnes qui font activement usage de drogues par injection (PUDI). Comment le TDO s'inscrit-il dans le rapport à soi des PUDI, dans ses dimensions corporelles, émotives, psychologiques et sociales ? Quelles difficultés rencontrent ces personnes dans leurs relations avec les services de soins ? Les résultats suggèrent que des PUDI peuvent opter pour un TDO principalement pour ne plus vivre les symptômes pénibles du sevrage et pour se désengager d'un mode de vie centré sur la consommation. Bien que les participants considèrent le TDO comme un moyen d'améliorer leur qualité de vie, ils en déplorent les effets secondaires, la stigmatisation associée, ainsi que les difficultés liées à l'accès et au maintien sous traitement. Ces inconvénients font en sorte que les personnes sous TDO voient leur vie s'inscrire davantage dans la continuité d'un mode de vie centré sur les drogues qu'en rupture avec celui-ci.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Opioid Dependence Treatment seen by People who Actively Inject Dugs in Montreal
In a study conducted in Montreal, we analysed the experience of opioid dependence treatment (ODT) for people who actively inject drugs (PWID). How does this substitution treatment fit into PWID's self-acceptance in it's in their bodily, emotional, psychological and social dimensions? What difficulties are these people confronted with when interacting with healthcare services? The results suggest that PWID may opt for ODT mainly to avoid the distressing symptoms of withdrawal and to disengage from a consumption-centred lifestyle. Although participants consider ODT as a way to improve their quality of life, they deplore the side effects, the associated stigma, and the difficulties in accessing and remaining in treatment. These difficulties contribute to making the experience of ODT one that is more consistent with a drug-centred lifestyle than one who breaks away from it.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PSYT_243_0111