Titre | La pollution atmosphérique entre santé et environnement (1958-1996) : L'exemple de l'Association pour la prévention de la pollution atmosphérique (APPA), de sa création à la loi de 1996 | |
---|---|---|
Auteur | Isabelle Roussel | |
Revue | Ecologie & politique | |
Numéro | no 58, 2019/1 Sur les traces de la santé environnementale | |
Rubrique / Thématique | Dossier – Sur les traces de la santé environnementale |
|
Page | 35-52 | |
Résumé |
La création de l'APPA (Association pour la prévention de la pollution atmosphérique), en 1958, répondait à la faible prise en charge de la pollution atmosphérique par l'État français qui, avec la reconstruction, avait pris le contrôle des différents éléments du développement industriel. L'objectif assigné à l'association est bien sanitaire, il consiste à éviter aux populations de pâtir des effets délétères de l'industrialisation massive de la France, mais les méthodes proposées sont très techniques. Pour répondre à cette mission, l'APPA a mis en place différents réseaux de mesures en s'appuyant sur les bureaux d'hygiène de nombreuses villes françaises. Cette orientation vers le mesurage et la connaissance pour objectiver la pollution a détourné l'attention des actions entreprises par les comités régionaux dans différents secteurs dans le cadre de l'hygiénisme municipal : réglage des chaufferies et des moteurs des voitures, campagnes antitabac, etc. Cet investissement en faveur d'une vision technique de la pollution et de sa prévention n'a cessé de s'amplifier par la suite avec sa prise en charge par le corps des mines au moment de la création du ministère de l'Environnement. Il a fallu attendre l'exploitation des premiers résultats de mesures fiables pour que les études épidémiologiques démontrent l'influence de la pollution sur la santé et servent d'appui à la Loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie (LAURE) de 1996. À partir de la fin des années 1990, le contexte de la pollution de l'air change complètement, les acteurs se multiplient et la mission de l'APPA sur le mesurage s'efface au profit des associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (AASQA). Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
The creation of the APPA, in 1958, was an answer to the poor management of air pollution by the French state, then in control of the various aspects of the reconstruction process and industrial development. The target assigned to the association was truly sanitary, aiming at preventing populations from suffering from the deleterious effects of the massive French industrialization, but the methods put forward were very technical. To deal with this objective, the APPA implemented various measurement networks based on health offices of many French cities. This orientation towards measurement and knowledge to objectify pollution diverted the attention from the actions undertaken by the Regional Committees in different areas in the context of municipal hygiene: control of boiler systems and car engines, anti-smoking campaigns, etc. This investment in favor of a technical vision of air pollution and its prevention has been growing with the support of the mining corps at the time of the creation of the Ministry of the Environment. It was not until the first reliable measurement results were collected that epidemiological studies demonstrated the influence of pollution on health and gave support to the LAURE, the Air Act of 1996. At the end of the 1990s, the context of air pollution changed completely, the actors multiplied and APPA's measurement mission progressively disappeared in favour of the AASQA (Approved associations for monitoring air quality). Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOPO1_058_0035 |