Titre | Platon, le tirage au sort au fondement de la communauté politique | |
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Auteur | Arnaud Macé | |
Revue | Participations | |
Numéro | Hors série, 2019 Tirage au sort et démocratie | |
Rubrique / Thématique | I. Le monde antique |
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Page | 81-97 | |
Résumé |
Platon, à travers les projets constitutionnels qu'il a développés, en particulier dans les Lois, nous révèle que le tirage au sort peut jouer un rôle politique fondamental, plus fondamental à ses yeux que le fait d'y recourir pour désigner les magistratures, comme le fait la démocratie ancienne. Platon s'appuie sur une culture grecque du hasard, qui confère au tirage au sort la double vertu de la sanction divine et de l'établissement de l'égalité des parts reçues entre égaux. La théorie des deux égalités (fondées soit sur l'identité des parts soit sur leur proportionnalité) permet de marginaliser le tirage au sein de la désignation des magistratures, qui doit relever de l'autre égalité, selon un critère de mérite. En revanche, l'attribution par le tirage au sort de parts égales du territoire assure la cohésion de la cité des Lois. Plus encore, la nécessité de penser la cité comme une somme de récipiendaires de parts égales confère à celle-ci son articulation mathématique et sa capacité de mobilisation. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The constitutional projects described by Plato, especially in the Laws, plainly show that drawing lots may play a fundamental political role, more fundamental in Plato's view than using it to designate political officers, as ancient democracy does. Plato draws on the Greek culture of chance, a culture that endows drawing lots with the double virtue of divine sanction and establishing equality of shares between equals. The theory of the two forms of equality (based either on equal or proportional shares) allows Plato to marginalize sortition in the process of designating political office: selecting leaders should be based on merit (proportional equality). Drawing equal shares of land, on the other hand, lays the common ground for the city of the Laws. Moreover, having to consider the city as a sum of individuals who are at the receiving end of equal share distributions leads Plato to frame its mathematical structure and power of mobilization. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PARTI_HS01_0081 |