Titre | Le Kübellos dans le canton de Glaris : une expérience inédite de tirage au sort | |
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Auteur | Antoine Chollet, Aurèle Dupuis | |
Revue | Participations | |
Numéro | Hors série, 2019 Tirage au sort et démocratie | |
Rubrique / Thématique | II. Le monde médiéval et le monde moderne |
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Page | 263-281 | |
Résumé |
Entre le XVIIe siècle et le début du XIXe siècle, le tirage au sort est utilisé de façon très variée dans ce qui deviendra plus tard la Suisse. Quatre foyers principaux se démarquent : les cités-États oligarchiques (Berne, Bâle et Schaffhouse principalement), les cantons « démocratiques » (en particulier Glaris et Schwytz), la répartition de certains biens rares dans les communautés alpines et les institutions de la République Helvétique (1798-1803).Dans cette contribution, nous nous intéresserons principalement au cas du canton de Glaris, qui, de 1640 à 1836, utilise largement le tirage au sort pour désigner certains de ses magistrats. Il s'agit là d'un des derniers exemples d'utilisation du tirage au sort en Europe pour ce qui concerne les communautés politiques souveraines. Sa persistance jusqu'au moment de la disparition presque totale du tirage au sort en Europe en fait un cas historique précieux susceptible d'éclairer d'un jour nouveau les raisons d'une disparition encore aujourd'hui partiellement inexpliquée. Il constitue de plus l'un des très rares exemples, avec l'Athènes antique, mais selon des modalités évidemment très différentes, d'utilisation du tirage au sort dans une communauté organisée de manière au moins formellement démocratique, avec une assemblée de tous les citoyens qui se réunit régulièrement et dispose de certains pouvoirs. Instaurant des procédures de sélection inédites, notamment un double tirage au sort incluant tous les électeurs à partir de 1791, le cas glaronnais mérite donc une attention historique toute particulière. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
From the seventeenth to the beginning of the nineteenth century sortition was used in various forms in the cities and territories that would later constitute Switzerland. One can identify at least four main loci for these uses: in oligarchic city-states (the foremost examples being Bern, Basel, and Schaffhausen), in “democratic” cantons (especially Glarus and Schwyz), in order to allocate goods and resources in Alpine communities, and finally in the institutions of the Helvetic Republic (from 1798 to 1803).We will mainly deal here with the case of Glarus, where sortition was widespread from 1640 to 1836 in order to select various magistrates. Among European sovereign polities, Glarus was perhaps the last one to make such an extensive use of sortition. This persistence explains why it is an extremely interesting case to study, which could shed some new light on the discussion about the still partly unexplained disappearance of sortition in politics. Moreover, it constitutes one of the very few historical examples of sortition in a more or less formally democratic political community, along with classical Athens, putting aside obvious differences between the two. In Glarus as in Athens, the supreme body of the community was an assembly of all citizens, which gathered regularly and was vested with some power. With its highly original procedures for selecting magistrates, most notably a double lottery introduced in 1791, in which all citizens took part, the historical example of Glarus thus deserves special attention. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PARTI_HS01_0263 |