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Titre L'aversion au risque, composante essentielle du prix du risque, est-elle stable dans le temps ?
Auteur Marianne Andries
Mir@bel Revue Revue d'économie financière
Numéro no 133, 1er trimestre 2019 Le prix du risque
Rubrique / Thématique
Le prix du risque
Page 45-59
Résumé Être averse au risque, un biais psychologique bien connu, cela correspond à refuser toute loterie ayant des gains et des pertes égaux, et ayant les mêmes chances de se réaliser. Pour accepter une perte de 1 euro avec 50 % de chance, il faut nous offrir un gain plus important, par exemple 2 euros plutôt que 1 euro – une compensation pour le risque pris en jouant. De la même manière, les investisseurs sont « récompensés » quand ils acceptent de s'exposer au risque actions des marchés financiers : leurs retours sur investissement doivent être supérieurs en moyenne au rendement sans risque – c'est le equity risk premium. Cette compensation pour le risque varie au cours du temps : les investisseurs peuvent espérer des gains futurs plus importants quand le cours du marché est faible au regard des dividendes versés que quand il est élevé. Mais ces variations de la prime du risque viennent-elles de variations de l'aversion au risque au cours du temps, ou ont-elles une autre origine ? Les données financières montrent, de manière indirecte, que la quantité de risque économique varie elle aussi avec l'indice. L'aversion pour le risque ne serait donc pas la seule en cause pour expliquer les variations du equity risk premium, même s'il est possible qu'elle joue un rôle important. Quantifier et comprendre ces deux sources de variations du prix du risque – l'aversion au risque et la quantité de risque – sont au cœur de la recherche théorique en finance des marchés.Classification JEL : G11, G12.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Risk aversion is the well documented psychological bias that makes us refuse to participate in zero-sum lotteries: to accept a 50 % chance loss of one dollar, we need to be offered a 50 % chance gain of more than 1 dollar, e.g. two dollars instead of one – a compensation for taking risk. Through the same mechanism, investors must be rewarded for accepting to take on financial risk: they are compensated by receiving greater average returns than risk-free assets – the equity risk premium. We have evidence that this compensation for risk varies over time: investors can expect to receive greater returns when the indice levels are low relative to distributed dividends than when they are high. Does it come from time variations in risk aversion or are there other forces at play? Indirect evidence suggests not only the compensation for risk but also the quantity of risk in financial markets may vary over time. Variations in risk aversion would thus not be the sole channel for changes in equity risk premia over time, though it may still play an important role. Disentangling the two sources of variations in the price of risk – risk aversion and quantity of risk – and understanding why and how they may vary over time is at the core of the recent research in asset pricing theory. Classification JEL : G11, G12.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOFI_133_0045