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Titre ‪Des Églises « tolérantes envers les pécheurs » : pouvoir de contrainte et structure ecclésiale chez Max Weber‪
Auteur Isabelle Kalinowski
Mir@bel Revue Revue de l'histoire des religions
Numéro tome 236, no 2, 2019 La domination ecclésiale. Modèles et critiques (XIXe-XXe siècle)
Page 317-347
Résumé Après avoir fait le point sur les problèmes soulevés par la traduction de Herrschaft par « domination » chez Max Weber, aujourd'hui contestée, puis constaté dans un deuxième temps que la problématique de la « domination » est bel et bien présente en tant que telle dans la sociologie religieuse wébérienne, nous explorerons les raisons pour lesquelles il n'existe cependant pas à proprement parler de « domination ecclésiale » dans son œuvre. La polarité décisive de sa sociologie des groupements religieux, qui oppose l'institution ecclésiale à des groupements « charismatiques » exerçant des effets de « conditionnement » d'une intensité jamais atteinte dans le cadre ecclésial, représente à bien des égards un héritage de la théologie protestante libérale allemande, avec les présupposés de laquelle elle présente sur ce point une remarquable continuité, mais dont elle s'écarte néanmoins par quelques dissonances décisives.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais ‪“‪‪Domination” in the work of Max Weber only reveals its complete potential in religious configurations which are not churches but charismatic groups. The events that the German sociologist identifies as most striking sociologically and historically, chiefly the rise of modern capitalism, were due to the imposition of moral patterns in these small groups, reaching a level of constraint that Christian ecclesial institutions had never been able to obtain. After preliminary remarks on recent criticisms of the translation of Weberian ‪‪Herrschaft‪‪ as “domination” (perceived in French as a Bourdieusian concept), I will argue that Weber paradoxically explores the ways of domination in his sociology of religion by analysing the most “democratic” religious structures, Puritan sects, as responsible for the deepest forms of social control. This perspective on the Church is in many ways an inheritance from German liberal Protestant theology – except on a few decisive points.‪
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHR_2362_0317