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Titre La formation des casques bleus à la protection des biens culturels au Mali, une révolution ?
Auteur Mathilde Leloup
Mir@bel Revue Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique
Numéro no 142, 2019 Que fait l'ONU ? Droit d'inventaire
Rubrique / Thématique
DOSSIER
Page 61-75
Résumé La Convention de 1954 est à ce jour le seul texte juridique portant exclusivement sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé. Adoptée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, elle a été complétée par un deuxième protocole en 1999, afin de s'adapter au changement de nature des conflits armés, désormais plus intra qu'interétatiques, ainsi qu'à celui des atteintes au patrimoine culturel, qui ne sont plus seulement collatérales mais également intentionnelles. En dépit de ces transformations, le rôle des casques bleus est demeuré ambigu vis-à-vis de la Convention de 1954, de ses deux protocoles (1954 et 1999) et de ses deux principaux articles portant sur la « sauvegarde » et le « respect » des biens culturels, mais aussi plus généralement vis-à-vis du droit international humanitaire. Le Conseil de sécurité semble avoir résolu cette ambiguïté en adoptant la résolution 2100 le 25 avril 2013. Pour la première fois dans l'histoire du maintien de la paix, l'opération MINUSMA a été chargée de « protéger les sites culturels et historiques » du Mali. S'il semble encore prématuré de conclure à la création d'un précédent, force est de constater que cette opération a permis une véritable prise de conscience de la part de la communauté internationale quant à la nécessité de former les armées nationales ainsi que les contingents des opérations multilatérales à la protection des biens culturels.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/chrhc/10624