Titre | La communication internationale à l'épreuve de la crise écologique. Contours d'un modèle de la double présence | |
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Auteur | Oumar Kane | |
Revue | Communiquer | |
Numéro | no 24, 2018 Communication interculturelle et internationale | |
Page | 95-114 | |
Résumé |
Cet article porte sur l'essor de la thématique environnementale dans les discours et les espaces institutionnels traditionnellement reliés à la communication internationale. S'appuyant sur une analyse de contenu d'un corpus de travaux théoriques et de documents institutionnels remontant aux années 1970, l'auteur retrace les étapes importantes de l'essor de l'environnement comme objet de préoccupation dans la recherche en communication internationale. Il apparaît que les questions de développement et d'environnement y ont émergé avec un certain décalage temporel et que la dimension communicationnelle est longtemps restée périphérique pour les problématiques environnementales alors qu'elle a rapidement été centrale pour les enjeux de développement. S'intéressant à la mobilisation historique de la question des « ressources », l'auteur montre que si elle est aujourd'hui centrale pour le paradigme du « développement durable », sa généalogie est cependant plus ancienne puisqu'elle a auparavant structuré les enjeux autour des flux d'information (paradigme informationnel : C4D) et des orbites et des fréquences (paradigme télécommunicationnel : ICT4D), avant de s'appliquer à la question environnementale (paradigme écologique). L'auteur s'appuie sur cette généalogie critique de la constitution épistémique et institutionnelle du champ de recherche pour suggérer un modèle normatif s'appuyant sur une éthique de la responsabilité (inspirée par Hans Jonas) et sur deux métaconditions : un principe horizontal de participation (communicationnel) et un principe de résilience (écologique). Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This article focuses on the rise of the environmental theme in international communication institutions and discourses. Through a content analysis of a body of theoretical work and institutional documents dating back to the 1970s, the author traces the main stages of the rise of environment as an object of concern in international communication research. It appears that development and environmental issues have emerged with a certain time lag and that the communication dimension has long remained peripheral for environmental issues while it was quickly central to development issues. Focusing on the historical mobilization of the question of “resources”, the author shows that, while it is central today for the paradigm of “sustainable development”, its genealogy is older since it has previously structured the stakes around information flows (information paradigm: C4D) and orbits and frequencies (telecommunication paradigm: ICT4D) before applying to the environmental question (ecological paradigm). The author relies on this critical genealogy of the epistemic and institutional constitution of the field of research to suggest a normative model based on an ethic of responsibility (inspired by Hans Jonas) and on two metaconditions: a horizontal principle of participation (communicative) and a principle of resilience (ecological). Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/communiquer/3534 |