Contenu de l'article

Titre Fresnes, « prison algérienne »*? (1954-1962)
Auteur Fanny Layani
Mir@bel Revue L'année du Maghreb
Numéro no 20, 2019 Dossier : L'inévitable prison
Rubrique / Thématique
L'inévitable prison
 Prisons algériennes
Page 179-194
Résumé La maison d'arrêt de Fresnes, point nodal du dispositif de répression en métropole, devient au cours du conflit, sous l'effet des politiques de regroupement de l'administration pénitentiaire comme de la systématisation des décisions d'incarcération prises par les tribunaux parisiens, une prison majoritairement algérienne. Elle permet donc de saisir avec précision les moments de bascule de la question carcérale au cours de la guerre, d'autant qu'elle donne lieu à la production d'une masse documentaire importante, largement conservée, contrairement aux autres prisons de métropole. Fresnes est ainsi le lieu où se joue, en grande partie, la question du statut des détenus et leur rapport au pouvoir, tant français qu'algérien. Au cœur des grandes grèves de la faim de l'été 1959, le groupe des détenus s'y structure de façon très solide autour des deux organisations politiques qui sont les leurs, le FLN et le MNA. Cet article pose enfin la question de la politisation des détenus, de leur éventuelle capacité d'action collective, et des conditions de possibilité de la poursuite d'une activité politique derrière les barreaux.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais During the Algerian War of Independence, Fresnes Prison, crux of the range of repressive measures in France, becomes essentially an Algerian prison, because of the French correctional administration's policy of grouping together Algerian inmates, and because of Parisian courts' across-the-board rulings of imprisonment. Fresnes helps us locate the precise turning points of the penitentiary issue during the war, particularly as it has produced a massive amount of archival material which, unlike most French prisons, has been largely preserved. Therefore, primarily at Fresnes does the problem arise about the prisoners' status and their relationship both to French authorities and Algerian nationalist parties. The inmates strongly close ranks around two existing nationalist organizations, the National Liberation Front (FLN) and the National Algerian Movement (MNA), and Fresnes becomes the origin of widespread hunger strikes during the summer of 1959. Finally, this essay broaches the subject of prisoner politicization and capacity for group action, and the conditions of their potentially pursuing a measure of political activity behind bars.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/anneemaghreb/4771