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Titre À quoi rêve la biologie de synthèse ?
Auteur Gaëtan Flocco, Mélanie Guyonvarch
Mir@bel Revue Socio
Numéro no 12, 2019 La technique y pourvoira !
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 49-72
Résumé La biologie de synthèse est une ingénierie du vivant, qu'il ne s'agit plus seulement de comprendre, mais de concevoir en le « redesignant » grâce à l'association de la génétique et de l'informatique. D'innombrables vertus sont soulignées par ses promoteurs : médecine personnalisée, solutions à la crise écologique, amélioration des capacités des êtres vivants. Or, ces innovations technoscientifiques sont socialement controversées car elles comportent en même temps des risques et des dangers potentiels qui pèsent sur la société présente et future : diffusion d'organismes génétiquement modifiés ; questions éthiques ; brevetabilité et conception réductionniste du vivant ; « bioterrorisme ». Face à ces problèmes cruciaux, de quelles manières les acteurs impliqués dans ce domaine légitiment-ils ces avancées ? À travers une variété de positionnements, ils sont informés des critiques adressées à la biologie de synthèse. En même temps, ils sont convaincus que rien ne peut entraver la « marche du progrès » et, de ce fait, ces critiques sont désamorcées, atténuées ou intégrées, via de multiples registres de justification, procédés rhétoriques contribuant à alimenter l'idéologie techniciste de notre temps.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Synthetic biology is an engineering of the living that is not only to understand, but to design by “redesigning” through the combination of genetics and computer science. Innumerable virtues are underlined by its promoters: personalized medicine, solutions to the ecological crisis, and improvements of the capacities of the living beings. However, these techno-scientific innovations are socially controversial because they also entail risks and potential dangers that weigh on present and future society: the spread of genetically modified organisms; ethical issues; patentability and reductionist conception of life; “bioterrorism”. In the face of these crucial problems, in what ways do the actors involved in this field legitimize these advances? Through a variety of positions, they are informed of the criticisms addressed to synthetic biology. At the same time, they are convinced that nothing can hinder "the march of progress" and indeed, these criticisms are defused, attenuated or integrated, through multiple registers of justification, rhetorical processes contributing to fuel the technicist ideology of our time.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/socio/4477