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Titre Honneur aux vaincus : commémorations des généraux blancs dans la Russie actuelle = Honor to the Vanquished : Commemoration of White Generals in Today's Russia
Auteur Pierre Gonneau
Mir@bel Revue Revue des Etudes Slaves
Numéro Vol.90, n°1-2, 2019 Les révolutions russes de 1917. Enjeux politiques et artistiques
Rubrique / Thématique
Les révolutions russes de 1917. Enjeux politiques et artistiques
 Articles
Page 31-44
Résumé Le régime soviétique a organisé, tout au long de son existence, un système de commémorations mettant en valeur les pères fondateurs du marxisme-léninisme, les héros rouges de la Révolution, de la guerre civile et de la Guerre patriotique de 1941-1945, ainsi que les travailleurs de choc et, dans une moindre mesure, les savants et les artistes. Ce système accordait droit de cité, à la marge, à quelques figures choisies du passé prérévolutionnaire, mais excluait absolument les vaincus de la lutte révolutionnaire, en particulier les généraux blancs, morts en Russie ou en émigration. Il ignorait presque totalement les marques de religion. Les choses changent lentement entre 1988 et 1998, puis on observe un mouvement de réhabilitation qui se confirme nettement depuis 2000, mettant en valeur le patriotisme et la foi orthodoxe. Ses temps forts sont la nouvelle inhumation et la canonisation de la famille impériale (1998-2000), la transformation de la « zone mémoriale de Sokol » à Moscou (1998), le transfert des restes d'Anton Denikin et de son épouse à Moscou (2005). À la suite de l'annexion de la Crimée en 2014 et parallèlement au centenaire de la Première Guerre mondiale, ce mouvement s'accélère.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Under the Soviet Regime a system of commemoration emphasized the Founding Fathers of Marxism, red heroes of the Revolution, the Civil war, and the Great Patriotic war of 1941-1945, as well as shock workers, and, at a lesser level, scientists and artists. This system allotted a small space to selected figures from pre-revolutionary past, but excluded absolutely the defeated of the revolutionary fight, especially White generals, dead in Russia or in emigration. It ignored almost totally religious symbols. Things began to change slowly between 1988 and 1998, then one can observe a rehabilitation trend from 2000 on, glorifying the patriotism and orthodox faith of the vanquished. Significant landmarks are the new inhumation and the canonization of Nicholas II and his family (1998-2000), the transformation of the “Memorial zone” at Sokol, Moscow (1998), the transportation of general Anton Denikin's remains and his wife's, to Moscow (2005). Following Crimea's annexation in 2014 and the centenary of World War I, this trend is accelerating.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/res/2708