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Titre Vasilij Kandinskij et la Section IZO (1918-1920) : notes sur la fondation des Ateliers nationaux d'art libres = Vassily Kandinsky and IZO Section (1918-1920) : Notes on the Foundation of the Free State Art Studios
Auteur Podzemskaia Nadia
Mir@bel Revue Revue des Etudes Slaves
Numéro Vol.90, n°1-2, 2019 Les révolutions russes de 1917. Enjeux politiques et artistiques
Rubrique / Thématique
Les révolutions russes de 1917. Enjeux politiques et artistiques
 Le chantier d'une nouvelle culture
Page 215-230
Résumé Une tradition qui remonte aux communistes-futuristes (komfuty) désigne encore aujourd'hui Kandinskij comme étranger à la tendance générale de l'art russe. Cet a priori qui perdure empêche d'évaluer l'engagement de l'artiste au Narkompros et son rapprochement avec Rodčenko, en 1919-1920. Pour ce faire, l'A. cherche à distinguer ce qui relève du domaine de l'idéologie de ce qui appartient à l'esthétique proprement dite, puisque c'est la confusion entre les deux, sciemment utilisée par les productivistes à l'époque, qui continue à dominer le discours contemporain. Contrairement aux idées reçues, les acteurs des premiers grands chantiers du Narkompros n'ont pas été exclusivement des artistes de l'avant-garde de gauche. Pour son esprit de liberté, la période de l'institution des Svomas (1918-1919) peut être considérée en continuité directe avec la réforme de l'instruction artistique débutée courant 1917, suite à la révolution de Février. La situation se complique fin 1920, quand la doctrine productiviste envahit l'INXUK. En 1921, Kandinskij contribue à la fondation de l'Académie russe des sciences artistiques (RAXN) qui, dépendant toujours du Narkompros, se trouve en dehors de la section IZO, désormais aux mains des productivistes.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais A tradition that goes back to communists-futurists (komfuty) still denotes today Kandinsky as a stranger to the general trend of Russian art. With this a priori that continues, it is difficult to evaluate the commitment of the artist with Narkompros and his rapprochement with Rodčenko in 1919-1920. In order to do this, the article tries to distinguish between the domain of ideology and what belongs to the aesthetics as such, since it is the confusion between the two, knowingly used by the productivists at the time, that continues to dominate contemporary discourse. We thus discover that, contrary to popular belief, the actors of the first major projects of the Narkompros have not been exclusively the artists of the left avant-garde. For its spirit of freedom, the period of the institution of Svomas (1918-1919) can be seen in direct continuity with the reform of artistic instruction started in 1917 after the February revolution. The situation rushes in late 1920, when the productivist doctrine invades the INXUK. In 1921 Kandinsky founds RAXN which, still depending on Narkompros, is outside the IZO section, now in the hands of the productivists. pré-révolutionnaire : une partie considérable de la population avait l'habitude des textes religieux en slavon. Aussi l'Union du Peuple russe, le Parti de la liberté du peuple, les SR et les KD les utilisèrent-ils dans leurs tracts d'agitation. Il apparait qu'aussi bien les partis de droite que les Bolcheviks recoururent à la langue religieuse et au vocabulaire slavon afin de toucher un très large auditoire.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/res/2838