Titre | Household preferences and demand for stocks in the Crisis: France 2004-2014 | |
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Auteur | Luc Arrondel, Jérôme Coffinet | |
Revue | Revue d'économie politique | |
Numéro | vol. 129, mai-juin 2019 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 391-417 | |
Résumé |
Dans cet article, nous étudions les facteurs individuels expliquant la détention d'actions
sous ses différentes formes, et leurs évolutions suite à la crise financière. Il existe trois
principaux modes d'investissement dans les actions : acheter des titres en direct ; les
acheter par l'intermédiaire de fonds communs de placement ; et enfin souscrire une
assurance-vie liée à des fonds (contrats en unité de compte). Ces trois canaux
n'impliquent pas les mêmes comportements. En effet, outre les caractéristiques de
risque et de rendement, ils diffèrent par leurs coûts de transaction, leurs frais de
gestion et leur fiscalité. En conséquence, il n'y a pas de raison a priori de considérer
que les décisions de choix de portefeuille des ménages sur ces différents supports sont
équivalentes et correspondent aux mêmes caractéristiques des individus.
Les données suggèrent que la baisse régulière du taux d'actionnaires observée en
France pendant la crise concerne aussi bien la détention directe qu'indirecte d'actions.
Seule échappe à cette baisse la détention des contrats d'assurance-vie. Leur diffusion,
croissante entre 2004 et 2014, ne peut cependant expliquer la moindre détention des
autres produits-actions (pas d'effet de substitution).
Les estimations économétriques permettent d'affiner l'analyse et d'identifier les caractéristiques spécifiques des actionnaires en fonction du support choisi : ceux qui investissent directement dans des actions sont plus riches, plus éduqués et relativement
moins averses au risque ; ceux qui détiennent des fonds communs de placement sont
un peu plus riches mais aussi plus averses au risque que les actionnaires en direct et ne
sont pas plus éduqués ; enfin, pour les investissements en actions sur des contrats
d'assurance-vie, la position dans le cycle de vie et la catégorie sociale jouent un rôle
important, de même qu'une aversion au risque modérée et une préférence faible pour
le présent. Les épargnants qui investissent dans des contrats d'assurance-vie le font
davantage par prévoyance (financement de leur retraite par exemple) et ne recherchent
pas forcément un rendement à court terme de leurs placements. L'information joue
aussi un rôle prépondérant : la détention d'actions par les parents influence les décisions d'investissement des enfants.
Enfin, une décomposition économétrique (Oaxaca-Blinder) permet de séparer les effets
dus à l'évolution des caractéristiques de la population des effets dus aux changements
des comportements sur la diminution du nombre d'actionnaires. Le fait que plus des
deux tiers de l'effet global ne puisse pas être expliqué par les changements socio-démographiques met en évidence le fort impact de la crise sur les investissements en
actions des ménages.
Classification JEL: G11; E21; D14; C35 Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In this paper, we assess how the factors explaining stockholdings have evolved through
the financial crisis. We rely on the data collected in surveys conducted among French
households during the period 2004-2014. There are three main modes for investing in
stocks: buying shares directly; purchasing them through mutual funds; and finally
taking out unit-linked life insurance. Obviously, these three ways to invest in stocks do
not involve the same investment behaviours since, besides the risk and return characteristics, they differ in their transaction costs, management fees and taxation. As a
result, there is no a priori reason to consider that portfolio choice decisions by households on these modes of stockownership are equivalent and correspond to the same
individuals' characteristics.
We show that the holding of risky assets and of individual direct shares decreased
during the period, and especially between 2009 and 2014.
The estimation of a simultaneous model shows the specific characteristics of stockholders depending on the chosen support (direct, indirect or on life insurance): those who
invest directly in stocks are richer, more educated and less risk averse; those who hold
mutual funds are a little richer but more risk averse and do not appear the most
educated; finally, for ownership in stocks on life insurance contracts, the position in the
life cycle plays an important role as well as the social category.
Classification JEL: G11; E21; D14; C35 Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REDP_293_0391 |