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Titre Des ressources pour une union, une union contre des ressources : mise en couple et conditions de vie chez les immigré·e·s d'Afrique subsaharienne après leur arrivée en France
Auteur Mireille Le Guen, Élise Marsicano, Nathalie Bajos
Mir@bel Revue Revue Européenne des Migrations Internationales
Numéro vol. 34, no 4, 2018 École et migration
Rubrique / Thématique
Varia
Page 195-221
Résumé Lorsqu'ils arrivent en France, généralement à un âge auquel les couples se forment, les immigré·e·s d'Afrique subsaharienne connaissent des conditions de vie particulièrement difficiles. Or, les dynamiques conjugales dépendent des ressources économiques et matérielles détenues par les individus et ce, de façon différente pour les femmes et les hommes. De fait, les hommes pourraient avoir des difficultés à entrer en union après leur arrivée France, alors que les femmes seraient amenées à se mettre rapidement en couple, accédant aux ressources matérielles de leur conjoint et ainsi, échapper à la précarité économique. Cet article détaille les conditions d'entrée en union des immigré·e·s d'Afrique subsaharienne après leur arrivée en France. Nous utilisons les données de l'enquête biographique ANRS-Parcours menée en 2012-2013 en Île-de-France. Nos résultats mettent en évidence le fait que les hommes immigrés d'Afrique subsaharienne entrent moins rapidement en union que leurs homologues de sexe féminin. Chez ces derniers, la mise en couple dépend du fait d'avoir un emploi stable, un logement personnel ou un titre de séjour pérenne. En outre, plus leurs conditions de vie sont favorables, plus ils entrent rapidement en union. Pour les femmes en revanche, la mise en couple ne semble pas dépendre de leurs situations administrative ou professionnelle. Il semblerait même que le fait d'entrer en union puisse leur permettre d'améliorer leurs conditions de vie.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais ‪When arriving in France, at the age at forming a union, sub-Saharan migrants experience highly precarious living conditions. Considering that conjugal dynamics depend on the economic and material resources held by individuals, and in a different way for both sexes, men may have difficulty entering into a union after their arrival in France, while women would be required to quickly couple and access the material resources of their spouse, and thus escape economic instability. This article details the conditions of starting a union by sub-Saharan immigrants after their arrival in France. We use data from the ANRS-Parcours biographical survey conducted in 2012-2013 in Paris area. Men enter less quickly into union than their female counterparts. For sub-Saharan migrant men, pairing seems to be conditioned by having stable employment, personal housing or a permanent residence permit. In addition, the more favorable their living conditions are, the sooner they enter into a union. For women, however, couples do not appear to be dependent on their administrative or professional situation. It would even seem that the fact of entering a union would enable them to improve their living conditions.‪
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REMI_344_0195