Titre | « Cette fraternité merveilleuse » : l'appropriation du scoutisme en Malaisie britannique (1907-1942) | |
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Auteur | Jialin Christina Wu | |
Revue | Le Mouvement social | |
Numéro | no 267, avril-juin 2019 | |
Rubrique / Thématique | Jeunesse en mouvements |
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Page | 9-23 | |
Résumé |
En 1907, le scoutisme est créé en Grande-Bretagne en tant que projet éducatif destiné à limiter les effets émollients de la vie dans une société désormais industrialisée et urbaine. Il s'étend progressivement dans tout l'Empire. Paradoxalement, son succès au sein des sociétés coloniales ne tient pas à son message de régénération des valeurs viriles et primitives. Au contraire, c'est parce que le scoutisme est perçu comme révélant des codes de la société britannique et sa modernité qu'il est adopté par les élites autochtones. Pour les uns, il s'agit d'un retour revivifiant à la nature. Pour d'autres, il s'agit d'un rite initiatique qui permet d'accéder aux valeurs de la métropole. En s'appuyant sur le cas malais, l'objet de cet article est d'analyser ces deux perceptions. Dans une perspective comparée, il s'agira de mesurer comment codes sociaux et politiques sont réinterprétés au fil de leur transmission entre la société métropolitaine et le monde colonial. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
“This marvellous brotherhood”: the Appropriation of the Scout Movement in British Malaya (1907–1942)Initially conceived in 1907 as a civil educational project for British boys, Scouting sought to counter the enervating impact of urban and industrial developments upon the virility and vitality of metropolitan British society. The movement soon spread quickly throughout the empire, enjoying much success among colonial and indigenous youth alike. However, the movement's success in colonial societies was not due to its original message about the need to regenerate or to reclaim masculine and “primitive” virtues previously effaced by “modern civilisation”. Rather, Scouting captured the attention of indigenous youths and local elites because the movement offered an entry into British colonial society – notably by revealing its social norms and codes. Thus, while British youth in the metropole saw Scouting as a movement promoting the benefits of going “back to nature”, some indigenous youths in the colonies perceived Scouting as a social ladder by which they could also be initiated in the ways of metropolitan society. By focusing upon concrete examples from Boy Scouting in British Malaya, this article analyses these two distinct opinions of this youth movement in a comparative perspective. In doing so, it measures how social and political codes were reinterpreted in the process of its transmission between metropolitan and colonial worlds. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LMS_267_0009 |