Titre | Public Order Acts and their Effects on Street Politics in 1930s Europe: A Case Study of Britain and the Netherlands | |
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Auteur | Harm Kaal, Casper Kirkels | |
Revue | Histoire urbaine | |
Numéro | no 55, août 2019 Osaka 1868-1945 : modernités japonaises - Usages politiques de la rue | |
Rubrique / Thématique | Dossier. Repenser les usages politiques de la rue au début du XXe siècle |
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Page | 125-140 | |
Résumé |
Notre contribution revient sur la régulation des manifestations politiques urbaines
en Europe de l'Ouest pendant l'Entre-deux-Guerres à partir des cas de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas. Ces pays doivent faire face dans les rues à des mouvements de masse venus à la fois de l'extrême droite et de l'extrême gauche, et à la
montée des mouvements socialistes. L'espace public devient l'objet de compétitions entre les groupes politiques qui se présentent comme les plus vitaux, dynamiques, divers, disciplinés et promis au succès du pays. Pour y répondre les
gouvernements nationaux et locaux réglementent l'usage des rues pour motifs
politiques par exemple en sévissant contre l'usage des uniformes et autres
symboles ou en interdisant des manifestations dans certains quartiers de la ville.
Cette réglementation suscite un débat entre les défenseurs de l'ordre public et ceux
des droits constitutionnels de la liberté d'expression et de la liberté d'association.
Pour l'essentiel, cette législation des rues entraîne un débat sur la démocratie et le
champ du politique.
Notre contribution va tenter de revenir sur les cultures politiques en amont de la
réglementation des rues. En Grande-Bretagne, une approche conflictuelle est à la
base de la culture politique masculine avec des politiciens capables de négocier sur
fond de « chahut » et d'apprivoiser des foules bruyantes. Au Pays-Bas, d'un autre
côté, les démonstrations politiques des rues sont contenues et perçues comme une
mise en danger de la démocratie parlementaire.
Nous allons également discuter l'ambivalence des sociaux démocrates à l'égard de
la réglementation politique des rues. Ils souhaitent sévir en direction des extrémistes politiques mais craignent aussi que cela ne se retourne contre leurs propres
manifestations publiques et ne les affecte. Nous montrerons aussi que ces régulations sont très spécifiques et se décident en cour de justice.
Pour finir nous verrons que jusqu'à la fin des années 1930, les manifestations
politiques extrémistes sont repoussées vers les marges de la ville et de fait, éloignées des centres du pouvoir. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Our contribution offers an investigation of the regulation of street politics in
Western Europe in the interwar years based on a case study of Great Britain and
the Netherlands. These countries faced similar challenges with mass movements
emerging on extreme left and right that often took to the streets and the rise of
a self-conscious and influential (mainstream) socialist movement. Public space
turned into the scene for an increasing competition between political groups
that aimed to present themselves as the most vital, dynamic, diverse, disciplined
and successful movements of the country. In response to it, national and local
governments regulated the use of the streets for political purposes, for instance by
clamping down on the use of uniforms and other political symbols or by prohibiting marches in specific parts of the city. These regulations triggered a debate
about the tension between protecting public order and protecting constitutional
rights like free speech and the freedom of association. In essence, street politics
went hand in hand with a debate about democracy and the domain of politics.
In our contribution, we first of all aim to show the impact of different political
cultures on the regulation of street politics. In Britain, a confrontational approach
formed an essential element of a masculine political culture with politicians who
were expected to be able to deal with 'heckling', to tame the rumbustious crowd.
In the Netherlands, on the other hand, street politics was contained and perceived
as a threat to parliamentary democracy. Secondly, we discuss the ambivalence
among social democrats with regard to the regulation of street politics. They
tended to be in favour of clamping down on political extremists, but also feared
that it might backfire and affect their own public manifestations. Thirdly, we show
that regulations were hardly ever very specific. In essence, thus, the limits of street
politics were decided in court. Fourth and finally, we show that towards the end of
the 1930s street politics of political extremists was pushed to the margins of the
city and beyond, far removed from the centers of power. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHU_055_0125 |