Titre | Les groupes bancaires coopératifs français, dix ans après la crise financière : quelles leçons ? pour quel constat ? | |
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Auteur | Jean-Noël Ory | |
Revue | Revue d'économie financière | |
Numéro | no 134, 2eme trimestre 2019 La finance mutualiste | |
Rubrique / Thématique | La finance mutualiste |
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Page | 93-116 | |
Résumé |
Voilà plus de dix ans qu'éclatait aux États-Unis la crise dite des subprimes qui s'est muée en crise systémique mondiale, faisant alors vaciller l'ensemble du système bancaire. La défiance envers les banques qui en a résulté a ravivé l'intérêt pour une certaine diversité, tant dans les formes juridiques que dans l'organisation ou le mode de gouvernance, et a permis au contraire de mieux percevoir le risque de système lié à une convergence vers le seul modèle de banque société anonyme (SA). À ce titre, les banques coopératives ont regagné quelques lettres de noblesse, et ce d'autant plus qu'elles ont affiché globalement une meilleure capacité de résistance. Pourtant, ce constat global masquait certaines disparités : les banques coopératives françaises, caractérisées par un fort phénomène d'hybridation qui les avait fait se transformer en grands groupes bancaires « universels » sous contrôle coopératif « universel », ont par ricochet été davantage touchées par les pertes. Cet article se propose de faire le point, une décennie plus tard, sur la situation des trois groupes coopératifs français, au regard de celle des deux groupes concurrents à capital-actions qui sont cotés en bourse (BNP Paribas et Société Générale). Après avoir rappelé en quoi ce fort degré d'hybridation, qui pouvait être vu comme une source de performance avant 2008, s'est ensuite révélé être une faiblesse relative au cœur de la crise, nous synthétiserons les principales réponses que les groupes coopératifs ont présentées en réaction aux déboires qu'ils ont connus. Dans un second temps, nous mènerons une analyse comparative pour vérifier si, dans les faits, ces évolutions sont perceptibles à la lumière des ratios d'analyse financière habituels, pour mieux comprendre leur place relative dans le paysage bancaire français actuel.Classification JEL : G01, G21, G32, M14, P13. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
More than ten years ago, the so-called "sub-prime" crisis in the United States has turned into a global systemic crisis, which has destabilized the entire banking system. The resulting mistrust in banks has rekindled interest for diversity in legal and organizational forms of financial institutions. Conversely, this financial turmoil has revealed the systemic risk resulting from a process of convergence towards the single model of joint-stock bank. For this reason, cooperative banks have gained in credibility, especially because they have shown a better resistance to this crisis. However, this general conclusion masked some differences: huge losses affected the French cooperative banks, which have transformed into large universal banking groups after experiencing a strong hybridization process. This article aims to depict, ten years later, the situation of the three French cooperative banking groups, compared to the main French joint-stock banks listed on the stock-market (BNP Paribas and Société Générale). We first recall how the hybridization process, considered as a source of performance before 2008, has turned into a weakness, and how the French cooperative banks have reacted afterward. In the second part of this paper, we perform a comparative analysis using usual financial analysis statement and ratios, in order to better understand the importance and the role of the French cooperative banking groups.Classification JEL : G01, G21, G32, M14, P13. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOFI_134_0093 |