Titre | Écrire l'histoire des migrations de travailleurs pauvres (Toscane, 13e-15e siècles) : historiographies et problèmes | |
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Auteur | Cédric Quertier | |
Revue | Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique | |
Numéro | no 143, 2019 Migrations et nation : le cas italien | |
Rubrique / Thématique | DOSSIER |
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Page | 23-36 | |
Résumé |
Parmi les migrations internes, celles des travailleurs pauvres sont paradoxalement les plus massives et les plus difficiles à étudier, puisque la documentation s'intéresse davantage aux biens qu'aux personnes, même dans la Toscane des 13e-15e siècles, une des régions les mieux connues d'Europe. Si les membres des deux extrémités de l'échelle sociale quittent leur village, les plus pauvres alimentent la croissance démographique des villes aux 13e-14e siècles, mais se déplacent de plus en plus vers d'autres campagnes au 15e siècle. Ceux qui arrivent en ville louent des maisonnettes en périphérie, expérimentent la dissolution des solidarités, mais bénéficient de l'assistance institutionnelle. Souvent engagés comme salariés du textile, dont la condition se dégrade au 14e siècle, ils sont concurrencés par des travailleurs itinérants et des étrangers. Mais les relations entre statut juridique et conditions économiques sont à approfondir, car le travail libre s'accompagne de nouvelles dépendances, la complexification de la citoyenneté rend de facto étrangers au corps social légitime les artisans et les travailleurs. Les liens entre mobilité sociale et mobilité géographique restent un chantier ouvert. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/chrhc/11645 |