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Titre Aperçu sur un film commercial et sa censure : «Je suis curieuse (jaune)»
Auteur Elzéar Lavoie
Mir@bel Revue Communication
Titre à cette date : Communication et information
Numéro Vol. 1, no 2, hiver 1976 Communication Information, volume 1 n°2, hiver 1976.
Page 51-62
Résumé Naguère les préfets de discipline rappelaient à l'ordre les élèves qui, lors de la représentation de certaines pièces de Corneille, trouvaient drôles, et avec raison, tel ou tel passage. Du Corneille, c'est sérieux, c'est grave. On n'est pas censé rire, même si les signes du comique sont évidents. A l'inverse, une œuvre qui comprend des scènes de sexe et qui au surplus ne présente pas une intrigue au déroulement linéaire, ne peut être prise au sérieux. Tel le film Je suis curieuse — (jaune). Or l'auteur de cet article l'a pris au sérieux et son analyse, tout en indiquant le sens véritable de ce film, en révèle la profonde originalité. Vitold Sjôman a monté un film de la façon dont une salle de presse monte quotidiennement son journal. Je suis curieuse - (jaune) est un film-journal. Aussi est-il étonnant que bon nombre de critiques de cinéma — dont c'est pourtant la fonction que de voir des films pour en rendre compte dans un journal — n'aient pas perçu dans ce film les formes et les structures de leur propre contexte professionnel et qu'ils soient sagement restés dans les bonnes vieilles ornières bien creusées d'une critique hostile à toute innovation dans l'univers vivant des formes.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/comin_0382-7798_1976_num_1_2_946