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Titre L'histoire kanak et la Nouvelle-Calédonie : le droit comme enjeu de civilisation
Auteur Régis Lafargue
Mir@bel Revue Les cahiers de la justice
Numéro no 2013/2 Juger par gros temps
Rubrique / Thématique
Chroniques
Page 119-139
Résumé Le droit a été en Nouvelle-Calédonie un instrument de la colonisation (« le droit de conquête »). Aujourd'hui, il est mis au défi de servir la cause de l'ancien colonisé en devenant l'instrument de restauration des droits de l'autochtone, en accompagnant le processus de résilience de la société kanak. Toutefois, cette mutation supposait un changement de paradigme : en admettant l'existence d'un peuple autochtone et de ses droits spécifiques. C'est ce que fera l'accord de Nouméa (norme de valeur constitutionnelle). Et parce qu'elle a choisi, il y a 160 ans, de s'étendre au-delà des mers, notre République comporte en son sein deux peuples : un peuple français et un peuple kanak. Cette innovation majeure implique de reconnaître l'identité culturelle et juridique du peuple kanak et de revitaliser le système des statuts personnels de droit interne qui permet de faire vivre la différence dans le respect des droits fondamentaux reconnus à tous.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais In New Caledonia, the Law was an instrument of colonisation, first (« the law of conquest »). Today, it faces the challenge of serving the cause of those who were formerly colonised, becoming an instrument in restoring the rights of the indigenous population while accompanying the process of Kanak resilience. However, this shift required a change of paradigm to admit the existence of an indigenous people and its specific rights. This was done by the Nouméa Agreement (a norm of constitutional value) and because France chose, 160 years ago, to extend over the seas, the country now has two peoples : the French people and the Kanak people. This major innovation implies recognising the cultural and legal identity of the Kanak people and revitalising the system of personal statuses in domestic law which serves to allow differences while respecting the fundamental rights recognised for all.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CDLJ_1302_0119