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Titre Les partis politiques devant la Cour interaméricaine des droits de l'homme
Auteur Marie Rota
Mir@bel Revue Cahiers de la recherche sur les droits fondamentaux
Numéro 2018 Les partis politiques
Rubrique / Thématique
Les partis politiques
Page 111-120
Résumé Cet article tente de rendre compte de la faiblesse de la protection offerte par la Cour interaméricaine des droits de l'homme aux partis politiques au travers de l'analyse de trois décisions qui y sont indirectement consacrées. Car si la rédaction de certaines dispositions de la Convention américaine relative aux droits de l'homme, telles que la liberté d'association ou encore les droits politiques, laissait présager un niveau de protection élevé, la jurisprudence de la Cour ne va pas dans ce sens. Elle refuse, tout d'abord, de reconnaître une quelconque exclusivité des partis politiques dans la présentation de candidats à des élections puisqu'elle admet tout à la fois la licéité des candidatures indépendantes et l'existence d'autres formes d'associations à des fins politiques pouvant jouer ce rôle. Sa jurisprudence récente semble en outre annoncer un encadrement rigoureux tant de l'expression que des actions des partis via l'importation d'un concept : celui de « démocratie militante » (ou de « démocratie apte à se défendre » pour reprendre l'expression employée par la Cour européenne des droits de l'homme). Elle incite ainsi les États parties à la Convention à s'affranchir du modèle classique du régime représentatif, au sein duquel les partis politiques jouent un rôle primordial.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article attempts to underline the weakness of the protection afforded by the Inter-American Court of Human Rights to political parties through the analysis of three of its decisions, which are indirectly concerned with it. If the drafting of certain provisions of the American Convention on Human Rights, such as freedom of association or political rights, gave the impression of being highly protective, the case-law of the Court of San José does not go in that direction. First of all, the Court refuses to recognise any exclusivity of political parties in the presentation of candidates for elections since the Court admits both the lawfulness of independent candidatures and the existence of other forms of association with a political purpose that can play this role. Furthermore, its recent jurisprudence also seems to announce a rigorous framing of both the expression and the actions of the parties via the importation of a concept: that of “militant democracy” (or of “democracy able to defend itself”, to use the term of the European Court of Human Rights). The Court thus encourages States subscribing to the Convention to break away from the classical model of the representative system, in which political parties play a key role.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/crdf/325