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Titre Devoir de mémoire ou travail de mémoire ? Du choix des formules dans les discours politiques (2000-2017)
Auteur Sébastien Ledoux
Mir@bel Revue Guerres mondiales et conflits contemporains
Numéro no 276, octobre-décembre 2019 La France en guerre dans le second XXe siècle : Représentations et mémoires contemporaines, 2000-2017
Rubrique / Thématique
Dossier - La France en guerre dans le second XXe siècle : représentations et mémoires contemporaines, 2000-2017
Page 99-112
Résumé Cet article analyse les usages des formules devoir de mémoire et travail de mémoire dans les discours politiques relatifs à la Seconde Guerre mondiale et à la guerre d'Algérie entre 2000 et 2017. Dans le contexte de l'émergence (guerre d'Algérie) ou de l'intensification (Seconde Guerre mondiale) des politiques de mémoire nationales, le choix de ces formules évolue au gré des débats publics, des acteurs et des références symboliques. Devoir de mémoire perd ainsi son caractère référentiel qu'il avait acquis dans le vocabulaire politique autour des années 2000 pour connaître une désaffection à partir de 2007 du côté du gouvernement, moins présente chez les parlementaires. Avec les années 2010, travail de mémoire connaît en revanche une institutionnalisation de plus en plus forte pour mettre en récit et faire partager ces passés auprès de la collectivité nationale.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This article analyses the uses of devoir de mémoire and travail de mémoire formulae in political speeches relating to the Second World War and the Algerian War that were given between 2000 and 2017. In the context of the emergence (in the Algerian War) and of the intensification (in the Second World War) of the “politics of national memory,” these formulae evolve in accordance with the public debates, the actors and the symbolic references. Devoir de mémoire thus loses the referential character it acquired in the political vocabulary of the first decade of the 21st century to experience a disaffection with government from 2007 onwards, a disaffection that is less evident among parliamentarians. In the 2010s, on the other hand, travail de mémoire has become increasingly institutionalized in order to have these past experiences put in narrative form and to be propagated to the national community.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GMCC_276_0099