Titre | Le facteur nucléaire après la guerre froide | |
---|---|---|
Auteur | Marisol Touraine | |
Revue | Politique étrangère | |
Numéro | vol. 57, no 2, 1992 | |
Page | 395-405 | |
Résumé |
Les crises auxquelles les puissances nucléaires risquent d'être confrontées à l'avenir ne déboucheront pas sur une remise en cause du territoire national. La logique même de la dissuasion nucléaire, élaborée pendant la guerre froide pour assurer la protection du sanctuaire national ou étendre la garantie américaine à l'Europe occidentale, se trouve très considérablement remise en cause dans ses deux finalités. Le risque majeur réside désormais dans la prolifération nucléaire, qui ne devrait pas tant déboucher sur une menace directe que sur des politiques régionales de « sanctuarisation agressive » destinées à dissuader une intervention militaire menée par les puissances occidentales. Dans ce contexte deux voies sont possibles : la banalisation de arme nucléaire ; ou sa marginalisation progressive. Pour éviter que la première hypothèse ne se réalise, les actuelles puissances nucléaires doivent accepter de relativiser la place des armes nucléaires dans leurs arsenaux et leurs stratégies. Cela passe notamment par abandon des stratégies de représailles massives anticités et l'adoption explicite d'une doctrine de non-emploi en premier. Source : Éditeur (via Persée) |
|
Résumé anglais |
The Nuclear Factor in the Aftermath of the Cold War, by Marisol Touraine
In future, nuclear powers are not likely to face crises over territorial issues. Nuclear dissuasion during the Cold War period was founded on two princi-ples : protection of national territory and guaranteeing the US commitment to défend Western Europe. The validity of this logic is now strongly in question. The major danger now lies in nuclear prolifération, which does not so much pose a direct threat, but involves creation of nuclear « sanctuaries » to dissuade military intervention by Western powers. Two scenarios are possible : a banalisation of nuclear arms or their progressive marginalisation. In order to avoid the former, the present nuclear powers should be willing to reduce the role of nuclear arms in their arsenals and stratégies. This involves abandonment of the principle of massive retaliation and acceptance of the doctrine of « no first use ». Source : Éditeur (via Persée) |
|
Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1992_num_57_2_4135 |