Titre | Ce que l'Europe fait à ses marges. Circulations d'individus fortement diplômés entre la Turquie et l'Union européenne | |
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Auteur | Maxime Behar | |
Revue | Migrations société | |
Numéro | vol. 31, no 178, octobre-décembre 2019 « Petite enfance » et migrations | |
Rubrique / Thématique | Varia |
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Page | 105-120 | |
Résumé |
À partir d'un terrain multi-situé réalisé à Istanbul et à Bruxelles, cet article s'attache à comprendre la diversité des trajectoires et des circulations d'étudiants appartenant aux classes supérieures turques, qui ont pour point commun d'avoir étudié dans une prestigieuse institution scolaire internationale, spécialisée en études européennes, à Bruges (Belgique). L'objectif est de montrer la façon dont certains types de « circulations géographiques » entre Istanbul et Bruxelles sont également des « circulations sociales », c'est-à-dire déterminées par des ressors sociaux propres à certaines fractions des classes dominantes turques. En retour, les individus font face à des barrières sociales et administratives spécifiques aux classes supérieures turques lorsqu'elles souhaitent s'installer et travailler en Europe. Après avoir saisi les trajectoires de ces individus pour circonscrire les déterminants sociologiques de leur mobilité en Europe, nous analyserons comment la réception et les perceptions des divers obstacles à la circulation s'inscrivent dans les expériences biographiques. Si tous les projets de départ sont pensés comme une volonté de s'élever socialement, celles et ceux qui obtiennent des permis de travail et qui « restent » à Bruxelles font face à des difficultés qui les renvoient pour certains à leur position périphérique. À l'inverse, les enquêtés qui « rentrent » à Istanbul ne considèrent pas automatiquement ce « retour » comme un échec ; au contraire, ils mobilisent leur capital international pour se distinguer au niveau national. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MIGRA_178_0105 |