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Titre Toujours plus est-il toujours mieux ? Refus du développement, émigration et rationalité économique
Auteur Bernard Poirine
Mir@bel Revue Revue d'économie du développement
Numéro volume 3, no 2, juin 1995
Page 28 pages
Résumé Les cultures «indigènes» traditionnelles sont souvent regardées par les économistes comme des «obstacles au développement». Cependant, dans les îles océaniennes comme dans d'autres pays en développement, les activités du secteur «traditionnel», à côté des gains matériels qu'elles procurent, occasionnent des effets externes positifs pour la collectivité. Elles «produisent » (comme sous-produits joints) une culture et un mode de vie (la «Pacific way»), qui sont un bien public pur, un élément non marchand, mais important, du bien-être social. Dans ces conditions on montre que l'équilibre de marché n'est pas un optimum social : les ressources ne sont pas assez dirigées vers le secteur traditionnel, et trop dirigées vers les autres secteurs. Ceci montre la nécessité de subventionner le secteur traditionnel pour préserver son rôle positif sur le bien être social. En pratique, la coutume répandue de «taxer» informellement les membres de la famille participant au secteur moderne (émigrés, fonctionnaires, entrepreneurs ou commerçants) aboutit au même résultat.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Indigenous cultures are often viewed as «impediments to growth». However, in Oceania, as well as in other developing countries, traditional sector activities, besides material gains, have positive external effects. They «produce » (as by-products), a lively culture and a cherished lifestyle, which are public goods. Taking into account the positive role of culture in social welfare, a model of a small island economy with unlimited emigration outlets is proposed. The model's outcome is that the market equilibrium is not a welfare optimum : not enough traditional activity takes place, not enough labor is employed in this sector, and too much is employed in the overseas sector. Therefore, traditional activities should be subsidized to maintain and encourage the positive external effects they have on social welfare by providing a public socio-cultural good to the whole community. In many cases, this is already accomplished through informal «taxes» paid by emigrants, civil servants or entrepreneurs to family members staying in the «village» sector.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/recod_1245-4060_1995_num_3_2_922