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Titre Dilemmes dans les stratégies d'aide
Auteur Elliot Berg
Mir@bel Revue Revue d'économie du développement
Numéro volume 5, no 4, décembre 1997
Rubrique / Thématique
Chroniques et débats
Page 18 pages
Résumé Le débat sur l'aide aux pays en développement s'est déplacé des questions de fond (quelles stratégies et politiques sont appropriées) aux questions de processus (comment aider plus efficacement). Cet article montre que dans les pays fortement assistés (où le montant d'aide est plus de 5 % du PIB), l'aide détruit les capacités institutionnelles locales, amène à des distorsions dans les processus de décision et renforce la dépendance. Les bailleurs de fonds se sont rendu compte de ces problèmes, mais n'ont pu les éviter à cause des contradictions dérivées de leurs procédures et surtout des conflits dans leurs objectifs. Pour sortir de ces dilemmes, les bailleurs et les PVD en question doivent négocier une date cible, disons dix ans, pour remplacer l'aide «traditionnelle» par des nouveaux arrangements. Pendant la transition, le renforcement de la capacité locale, la préparation pour une véritable «confiance en soi» devraient être les priorités numéro un, et les instruments d'aide les moins intrusifs devraient être utilisés -l'allégement de la dette, l'aide aux projets, l'utilisation des centres d'excellence régionaux et internationaux, avec un accent moindre mis sur les prêts basés sur la politique et sur la conditionnalité.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Dilemmas in Aid Strategies The debate over aid to poor countries has shifted from questions of substance (what strategies and policies are right for development) to questions of process (how to deliver aid more effectively). This paper argues that in heavily-assisted countries (where official development assistance is more than 5 % of GDP), local institutional capacities are undermined, incentives for responsible decision-making are distorted, and dependency deepens. Donors have long been aware of these problems. But they have been unable to make the changes needed to avoid them because donor methods and conflicting objectives create basic contradictions. The way out of these dilemmas is for donors and aided countries to negotiate a target date for ending «traditional » aid, say ten years. In the transition, the nature of a transformed aid relationship would be worked out. During the transition, capacity-building and preparation for self-reliance should be the number one priority ; and the least intrusive aid instruments should be emphasized -for example, debt relief, project aid and reliance on regional and international centers of excellence in education, training and research. Policy lending and its associated conditionalities should be quickly phased out.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/recod_1245-4060_1997_num_5_4_976