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Titre Les effets à moyen terme de la dévaluation des francs CFA : une comparaison Cameroun - Côte-d'Ivoire
Auteur Denis Cogneau, Gérald Collange
Mir@bel Revue Revue d'économie du développement
Numéro volume 6, no 3-4, décembre 1998 Modèles d'équilibre général calculable pour le développement
Page 23 pages
Résumé Les deux principales économies de la zone franc présentent des structures très voisines. Avant la dévaluation du franc CFA en 1994, elles étaient confrontées à de profonds déséquilibres financiers, qui reflétaient l'échec des stratégies d'ajustement interne antérieures. Entre 1994 et 1996, le Cameroun et la Côte-d'lvoire ont retrouvé une croissance positive du PIB par tête et rétabli rapidement leurs comptes budgétaires et extérieurs. En mobilisant les données disponibles les plus récentes, cet article applique aux deux pays un même modèle multisectoriel, dynamique et financier, afin d'évaluer l'effet propre de la dévaluation dans ces évolutions. Dans les deux cas, la dévaluation du franc CFA apparaît sans ambiguïté préférable aux stratégies d'ajustement interne alternatives. Ces dernières auraient abouti à une déflation politiquement infaisable des revenus et des prix. Compte tenu de la baisse de ses recettes pétrolières, le Cameroun a été soumis à une contrainte budgétaire plus sévère. Dans ce pays, les salariés modernes ont dû supporter tout le poids de l'ajustement, tandis qu'en Côte-d'lvoire les pertes de salaires réels ont été adoucies par l'augmentation du prélèvement implicite sur les planteurs de cacao et de café.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais cfaF devaluation in the medium run -A comparative case study of Cameroon and Côte-d'lvoire The two main economies in the CFA zone show strong structural similarities. Before the 1994 cfa devaluation, they were facing deep financial imbalances, reflecting the failure of previous internal adjustment strategies. Between 1994 and 1996, Cameroon and Côte-d'lvoire resumed positive per capita growth and experienced a quick improvement of fiscal and external accounts. The present paper applies a common multi-sectoral, dynamic and financial model to both countries and makes a counterfactual assessment of the CFA devaluation, based on most recent available data. In both cases, CFA devaluation is unambiguously preferred to alternative internal adjustment strategies. The latter would have led to a politically unfeasible deflation of incomes and prices. Given the decline of oil income, Cameroon had to endure a stronger financial constraint. In this country, modern labor had to bear the whole weight of adjustment, whereas in Côte-d'lvoire real wage losses were softened through implicit taxation of cocoa and coffee producers.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/recod_1245-4060_1998_num_6_3_991